La filière laitière se veut optimiste
L’interprofession laitière régionale a organisé une journée de réflexion et d’échanges sur l’avenir de la filière dans le Bassin Centre.
Dans le contexte économique actuel difficile pour leur filière, les intervenants à la journée de réflexion et d’échanges sur l’avenir de la filière laitière dans le Bassin Centre et, plus largement, au niveau national, organisée le 28 octobre à Romorantin par le Criel Centre, ont souhaité livrer un message positif, de soutien et d’union. « En tant qu’éleveurs, nous sommes fiers de faire du lait et nous voulons faire comprendre aux partenaires que nous avons besoin de tout le monde pour réussir », a déclaré, en introduction, le président du Criel Centre, Jean-Luc Boiron.
Tous ont regardé vers l’avenir. « On le sait, la demande mondiale va être en croissance et il faut en profiter », a déclaré Jehan Moreau, directeur délégué de l’Association de la transformation laitière française (Atla). Selon lui, la France possède des atouts pour être compétitifs sur le marché international : un savoir-faire, une moindre sensibilité aux accidents climatiques, des coûts de production se situant dans la moyenne mondiale, des exploitations avec des marges de progression considérables. « La France doit prendre sa place dans le développement de la production laitière mondiale et toutes les régions ont leur place à prendre », a appuyé Didier Loiseau, de la Sodiaal union.
Dans les prochaines années, la filière laitière sera marquée par une autre évolution, celle de la restructuration des exploitations. En quatre ans, environ huit mille exploitations ont disparu (de 76 600 en 2010 à 68 000 en 2014). Selon André Bonnard, représentant la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), le développement d’un modèle ne se fera pas au détriment d’un autre et « l’environnement bancaire doit croire en la production laitière sinon, il y aura une rupture sur cette modernisation ».
Ces réflexions ont permis à tous les acteurs de la filière d’affirmer leur volonté de soutenir la production laitière. « Notre but premier est de réussir à vivre de notre métier et de durer », a affirmé Nicolas Lefaucheux, président des Jeunes agriculteurs du Loiret.
A cette occasion, un point en vidéo sur l’avenir de la filière avec trois de ses représentants.