La FDSEA et JA expriment sur les routes leur refus du retrait du glyphosate
La crainte suscitée par un éventuel retrait du glyphosate de la boîte à outils des agriculteurs a conduit la FDSEA et Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir à organiser une série d’actions le 22 septembre, pour alerter la population sur leur désarroi.
Armée de peinture, en pot ou en bombe, une vingtaine d’équipes s’est déployée en Eure-et-Loir dans la soirée du 22 septembre. Méthodiquement, elles ont tagué les principales routes du département de slogans tels que : « Le Glypho c’est écolo », « Hulot laisse le Glypho ! » ou « Du Glypho pour Hulot ».
Elles répondaient ainsi à l’appel de la FDSEA et de Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir, bien décidés à ne pas laisser le gouvernement se prononcer contre l’utilisation du Glyphosate sans réagir. Ainsi, à la nuit tombée, une poignée d’agriculteurs s’est retrouvée sur une exploitation de Gellainville pour mettre au point leur plan d’action.
Il s’agit d’abord de se mettre d’accord sur le slogan et les lieux où il sera tagué. Puis, le petit cortège de véhicules se dirige vers le rond-point d’Orléans à l’entrée de Chartres.
Et c’est sur le mur du pont de l’autoroute A11 que seront inscrits les premiers slogans. À l’abri des intempéries et du passage des véhicules, ils devraient rester visibles longtemps.
Deux exploitants sont chargés de la sécurité de l’opération, tandis que les autres s’appliquent à dessiner les lettres à la peinture blanche avec un rouleau.
Puis, la petite troupe se dirige vers la route de Voves. Cette fois, le slogan est inscrit directement sur la chaussée et sera visible des automobilistes qui viennent à Chartres. En attendant, les véhicules qui passent obligent les manifestants à suspendre périodiquement leur activité. Cependant, l’opération est rondement menée, l’objectif étant de taguer le plus de routes possible.
Néanmoins, certains axes, comme la N10, sont encore trop fréquentés à cette heure pour envisager de s’y risquer. Après avoir opéré sur plusieurs axes autour de Chartres, l’opération s’est achevée un peu avant minuit.
Ce scénario s’est déroulé dans le même temps sur l’ensemble des cantons d’Eure-et-Loir. Il s’agit bien là pour les exploitants de se faire entendre : « Pour que le gouvernement, notamment Nicolas Hulot, et l’Europe entendent la voix de la raison et du bon sens paysan. Le risque étant qu’une décision impulsive soit prise, sans en mesurer les implications », indique la FDSEA et Jeunes agriculteurs dans un communiqué. Pour eux, ce retrait est « une aberration environnementale ».