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Épizootie
La FCO aux portes de l'Île-de-France

[Mis à jour le 23 août 2024] En dépit des mesures de prévention mises en place par l'État pour tenter d'endiguer l'épidémie de Fièvre catarrhale ovine (FCO), des nouveaux foyers sont détectés chaque jour, provoquant l'inquiétude des éleveurs.

Depuis le début de la semaine, le téléphone d'Ahcène Boukaiba, vétérinaire à la chambre d'Agriculture de région Île-de-France, n'arrête pas de sonner. Au bout du fil, des éleveurs franciliens inquiets de la propagation de la Fièvre catarrhale ovine (FCO). Au 22 août, dernier bilan disponible, 190 foyers étaient recensés, répartis dans les départements suivants : Aisne, Ardennes, Haute Marne, Marne, Meurthe et Moselle, Meuse, Moselle, Nord, Oise, Pas-de-Calais. Certes, on est encore loin des chiffres des pays voisins (674 foyers en Belgique, 3 710 en Allemagne selon la plateforme de surveillance ESA), mais la liste des départements touchés continue à s'agrandir. Elle comprend désormais l'Oise et l'Aisne, à la frontière de l'Île-de-France ; des cas suspects sont en cours d'investigation en Seine-et-Marne.

De nombreux éleveurs appellent donc les services vétérinaires pour organiser la vaccination de leurs troupeaux. Une campagne de vaccination volontaire ciblée a été lancée lundi 12 août pour une mise en œuvre jusqu’au 31 décembre 2024. 6 400 000 doses gratuites de vaccins (1,1 million de doses pour les ovins et 5,3 millions de doses pour les bovins) ont été promises par l'État.

La procédure est la suivante : l'éleveur contacte son vétérinaire sanitaire et lui fait part de l'espèce concernée et du nombre d'animaux à vacciner. Le vétérinaire entre alors une demande sur le site Internet Calypsovet en précisant le nombre de flacons requis. Le site passe ensuite commande à un distributeur qui délivre les vaccins au vétérinaire.

Problème, il y a déjà des situations locales de pénurie. Non-respect des consignes, constitution de stocks, incertitude sur la disponibilité réelle des doses engendrent pour l'instant des retards de livraison. La semaine prochaine, certaines cliniques vétérinaires franciliennes pourraient ne pas être en mesure de fournir les vaccins à leurs clients.

Un début de pagaille qui pourrait bien s'aggraver en fonction de l'évolution de la situation.

 

Zone régulée

Une zone régulée a été mise en place en France, la voici :

La zone régulée au 22 août 2024.

 

Analyses prises en charge

En parallèle de la vaccination, le ministère de l’Agriculture a fait paraître deux arrêtés ajustant le dispositif de lutte contre la maladie. Le premier fixe les « mesures financières » relatives à la FCO. Outre la prise en charge du vaccin et de l’acte de vaccination dans la « zone de vaccination volontaire », l’État finance les visites des vétérinaires sanitaires « visant à diagnostiquer » la maladie, ainsi que les actes liés. Le montant par visite est fixé à « six fois le montant de l’acte vétérinaire » (lui-même établi à 14,18 euros HT). Les pouvoirs publics financent aussi « le coût des analyses réalisées en laboratoire agréé » pour confirmer la FCO, ainsi que les prélèvements effectués dans ce but (selon des barèmes également basés sur le montant de l'acte vétérinaire).

Quant au second arrêté, il porte sur les mesures de surveillance et de lutte. Il vient modifier un précédent texte paru début juillet. Parmi les nouveautés, il ajoute les « échanges » aux motifs permettant aux jeunes animaux (moins de 70 jours) de quitter la zone régulée FCO 3, après analyse PCR. Il permet aussi aux préfets d’interdire les sorties d’animaux, sauf pour abattage, dans les établissements suspectés (visés par un arrêté préfectoral de mise sous surveillance). Le texte interdit aussi aux animaux issus des zones indemnes de participer aux concours se tenant dans la zone réglementée.

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