La charte pour la promotion des produits horticoles et des aménagements paysagers a été signée
Les 24e assises régionales du cadre de vie et de l’embellissement des communes se sont tenues à Saint-Cyr-en-Val mercredi 26 et jeudi 27 septembre.
Dans le cadre des 24e assises régionales du cadre de vie et de l’embellissement des communes qui se sont tenues à Saint-Cyr-en-Val mercredi 26 et jeudi 27 septembre, une charte pour la promotion des produits horticoles et des aménagements paysagers a été signée.
« La charte a été portée par la Fédération nationale des Producteurs de l’Horticulture et des Pépinières. Nous travaillons en partenariat avec l’association des maires de France, le ministère de l’Agriculture et l’interprofession, entre autre, sur cette thématique de l’achat local» débute Marie-Laure Rauline, pépiniériste à Saint-Cyr-en-Val, dans le Loiret et qui préside la filière horticole en région.«Pour ceux qui ont envie de promouvoir la qualité locale, cette charte a un double objectif : faire appel à des entreprises locales pour les aménagements paysagers et faire vivre l’économie territoriale» poursuit-elle.
« Les pépinières et horticulteurs contribuent par la fourniture de végétaux de qualité à la réussite des projets d’aménagements paysagers. Les enjeux de cette charte c’est aussi la reconquête des marchés dans un cadre réglementaire renouvelé et c’est développer une politique d’achat responsable » indique Xavier Lavedeau, président régional de la Fédération nationale des Producteurs de l’Horticulture et des Pépinières.
La production des végétaux d’ornement (horticulture et pépinières) est un atout indéniable pour la région Centre-Val-de- Loire et plus directement pour son économie. « Nous avons des milliers d’emplois dans cette filière que nous ne pouvons pas délocaliser. Le végétal devient un levier durable dans le développement du territoire. Le végétal doit être un élément fondamentalement structurant et porteur des principaux enjeux sociétaux et environnementaux » admet Roland-Marie Marceron, président de l’Association régionale pour le Fleurissement et l’Embellissement des Communes. Il était donc important de mettre en œuvre une charte pour favoriser les horticulteurs du Loiret et de la région. La production des végétaux d’ornement est intégrée à la filière de l’horticulture et du paysage. Cette filière intègre les secteurs de la production, de la distribution et du commerce horticole, ainsi que du paysage et du jardin.
Les objectifs de la charte :
✓ faire connaître les spécificités techniques des produits horticoles de la région,
✓ faire reconnaître le savoir-faire horticole régional,
✓ faire connaître les spécificités des productions régionales horticoles,
✓ encourager les entreprises du paysage à s’approvisionner en local.
« Un des enjeux majeurs de la filière horti-pépi est d’être en phase avec les marchés. Le savoir-faire horticole issu de plusieurs générations de professionnels est indéniable, avec une production régionale de qualité. Mais cette production souffre d’un manque de valorisation. L’origine des végétaux d’ornements est souvent méconnue par les particuliers et distributeurs. Les collectivités locales et publiques doivent être partenaires en soutenant l’approvisionnement local afin de pérenniser l’emploi et le dynamisme économique de leur territoire » explique Jean-Pierre Leveillard, président de la Chambre régionale d’agriculture Centre-Val-de-Loire.
Les atouts de cette charte pour les collectivités :
✓ Des produits diversifiés de qualité et adaptés aux conditions climatiques locales,
✓ Des services qualifiés et garantis (délai de réapprovisionnement, préconisations après livraison, etc.),
✓ Une fourniture de végétaux dans des conditions optimales (état sanitaire, reprise, livraison, etc.),
✓ Une gestion maîtrisée de l’environnement (réduction de l’usage des pesticides, recyclage des
emballages, gestion économe de l’eau, économies d’énergie, etc.).
Bon à savoir
Le Gnis propose aussi des solutions pour les collectivités : Semer pour moins désherber. Dans un guide le végétal dans la cité, le Gnis explique comment bien choisir ses espèces et ses variétés quelque soit sa situation. « Ce sont les mêmes espèces pour les mélanges de semences pour gazon que pour prairie mais pas les même variétés. Les sélectionneurs ont fait un travail pour optimiser l’esthétisme du gazon, avoir une vitesse de pousse réduite, moins de déchets tout en offrant une vitesse d’installation, une résistance aux maladies, une économie d’intrants et d’eau et bien sûr une pérennité» explique Nathalie Dedieu, du Gnis. « Il faut prendre conscience que le mélange de semences pour gazon n’est pas le même devant une mairie ou dans un parc. Il faut bien lister ses attentes pour trouver sa réponse végétale car les espèces et variétés ont des caractéristiques complémentaires. Donc il est important de hiérarchiser les critères en fonction de l’espace considéré. À chaque pelouse, sa réponse semences! » poursuit-elle.
Orléans Métropole, première collectivité à signer la charte
Orléans Métropole poursuit son objectif de valorisation des atouts du territoire en signant la charte pour la promotion des produits horticoles et des aménagements paysagers. C’est un engagement dans la lignée de sa stratégie de valorisation du végétal qui a notamment pour but la promotion des acteurs locaux de la filière horticole locale. « Orléans Métropole c’est le premier bassin de production horticole de la région Centre-Val-deLoire, notamment avec les plantes grimpantes qui représentent 60% de la production nationale » précise Laurent Baude vice-président d’Orléans Métropole en charge de l’agriculture périurbaine.
Dans une démarche de développement des circuits courts, c’est tout naturellement qu’Orléans Métropole a répondu présent. « Pourquoi aller chercher des produits au Pays-Bas par exemple alors que nous avons tout ce qu’il faut à portée de mains ? » indique-t-il.
«Il faut rapprocher les producteurs de la commande publique (collectivités, projets d’aménagements, paysagistes…) et c’est tout l’intérêt de cette charte » conclut-il.
Quelques chiffres clés :
✓ 201 entreprises de production.
✓ 1075 hectares en production dont 830 ha en pleine terre, 145 ha en hors-sol extérieur, 60 ha
en serres et 40 ha en tunnels.
✓ 1230 équivalents temps plein dont 711 ETP en salariés permanents.
✓ 1260 entreprises du paysage pour 4 000 actifs avec 235 millions d’euros de chiffres d’affaires.
✓ Les marchés des collectivités publiques et du paysage génèrent un chiffre d’affaires à la production de plus de 12,9 millions d’euros.