Élevage
La chambre d’Agriculture d'Île-de-France reçoit ses homologues corses
La chambre d’Agriculture de région Île-de-France a reçu ses homologues corses afin de partager, notamment, sur ses expérimentations en matière d'équipements innovants en élevage.
La chambre d’Agriculture de région Île-de-France a reçu ses homologues corses afin de partager, notamment, sur ses expérimentations en matière d'équipements innovants en élevage.
Entre l'agriculture francilienne et l'agriculture corse, à priori il y a peu de points communs. À moins que les expérimentations de la première puissent être utiles à la seconde. Mercredi 26 avril, la chambre d’Agriculture de région Île-de-France, représentée par son président, Christophe Hillairet, a reçu une délégation des chambres d'Agriculture de Haute-Corse, représentée par la directrice générale Hélène Beretti, et de Corse-du-Sud, représentée par le président, Stéphane Paquet, le vice-président, Pierre Arrighi, et le directeur adjoint, François Tramon.
Après une matinée d'échanges en salle à Paris, la délégation s'est rendue à Saint-Martin-de-Bréthencourt (Yvelines), chez Germain et Florentin Genty à la Ferme de Brandelles. Les deux frères, éleveurs de vaches et de moutons, testent depuis plus d'un an, en lien avec la chambre d’Agriculture, plusieurs innovations dont les colliers Medria qui évaluent le bien-être animal et les clôtures virtuelles NoFence. C'est ce dernier équipement qui intéressait principalement la délégation corse.
« Les bovins sont équipés d'un collier dont les émetteurs sont reliés à une application téléphone ou tablette. L'éleveur définit à distance ses clôtures. Les colliers avertissent les animaux des limites de clôture d'abord par un signal sonore puis avec une impulsion électrique si l'animal ne change pas de direction. Ici, les bovins se sont adaptés en trois jours, sourit l'éleveur, Germain Genty. Sur ce dispositif, le test est vraiment concluant. L'équipement est performant et fonctionnel. On avait dix colliers jusqu'à maintenant et on étend le dispositif en s'équipant de trente colliers ».
À ses côtés, Christophe Hillairet a souligné la pertinence de ces expérimentations à taille réelle : « Il y a un véritable intérêt pour valoriser au pâturage des surfaces qui ne pouvaient pas l'être jusqu'à présent, ou déplacer facilement et rapidement un troupeau quand les prairies permanentes sèchent en raison des conditions climatiques par exemple, et ainsi limiter l'apport en fourrage. On peut imaginer demain emmener les moutons dans une parcelle de sorgho ou de colza dont on a observé que le pâturage à une certaine période de l'année rendait la culture plus vigoureuse ».
Les conseillers élevage de la Chambre ont également souligné le gain de temps quant à l'installation et à l'entretien des clôtures physiques. Autre atout important, c'est par ces innovations technologiques que les métiers de l'agriculture, et notamment ceux de l'élevage, pourraient attirer de nouvelles vocations chez les jeunes.
Attentifs à l'ensemble des arguments, les représentants corses envisagent de tester les clôtures NoFence dont les avantages seraient multiples sur un territoire montagneux au relief escarpé où l'installation et l'entretien des clôtures est une vraie charge. Quatre types d'élevages pourraient en bénéficier : ovins, bovins, caprins et porcins.