Aller au contenu principal

Enseignement
À la Bergerie nationale, « nous avons opéré des changements de fond sur notre manière d'enseigner et d'accompagner nos étudiants »

Valentin Delaporte, directeur adjoint de la Bergerie nationale de Rambouillet (Yvelines) et directeur du pôle formation CEZ-Bergerie nationale, répond à nos questions.

Valentin Delaporte, directeur adjoint de la Bergerie nationale de Rambouillet (Yvelines) et directeur du pôle formation CEZ-Bergerie nationale.
© Alexandre Vergnaud

Horizons : Pouvez-vous nous faire part des choix pédagogiques que vous avez fait au niveau du pôle Formation ?

Valentin Delaporte : Depuis environ un an, le pôle Formation de la Bergerie nationale a effectué de véritables changements de fond dans sa manière d'enseigner et d'accompagner les étudiants. Nous avons mis en place de nouveaux outils et de nouvelles méthodes de travail afin de nous adapter du mieux possible à notre environnement et aux spécificités de l'agriculture francilienne. 

Par quoi se traduisent ces changements ?

Ces modifications concernent surtout les BTSA Acse* et BTSA Productions animales. Tout d'abord, nous avons fait le choix de petits effectifs, ils sont une quinzaine maximum par classe afin que nous puissions les accompagner de façon individuelle et personnalisée.

L'autre idée consiste à ne pas se focaliser sur un type d'agriculture mais bien d'enseigner à nos étudiants toute l'agriculture dans sa pluralité et sa diversité. L'exploitation agricole de la Bergerie nationale est conduite en agriculture biologique mais nous ne souhaitons pas restreindre notre enseignement à ce seul modèle de conduite d'exploitation. Nous prenons le parti d'enseigner différents types d'agricultures, différents modèles économiques, différents modes de commercialisation...

Quel est l'objectif recherché pour vos étudiants ?

Nous souhaitons que nos élèves qui sortent diplômés aient toutes les cartes en main pour faire leur propre choix dans ce monde en constante mutation. Selon leur choix d'installation, il leur faut s'adapter à un contexte environnemental, pédoclimatique, économique, social, écologique... totalement différents. Avoir des connaissances diversifiées est, à notre sens, la clé pour garantir une adaptabilité la plus grande possible. 

L'équipe enseignante s'accommode-t-elle facilement de ce changement ?

Notre équipe enseignante est composée de professionnels qui ont travaillé ou qui travaillent encore dans le milieu agricole. Elle représente donc à elle seule cette diversité que nous enseignons. Ce changement de méthode est facile à appréhender pour nos enseignants car ils ont désormais la possibilité de s'exprimer davantage et de livrer leurs propres expériences/connaissances. 

Ce changement de méthode a-t-il un impact sur les recherches de stage de vos étudiants et/ou sur vos débouchés à l'emploi ?

Cette ouverture d'horizon permet en effet à nos étudiants de trouver facilement des maîtres d'apprentissage. Nous avons d'ailleurs opéré ces modifications dans ce but précis : raisonner autrement, s'adapter et surtout répondre aux besoins du marché. Dans ma précédente vie professionnelle, je faisais du contrôle vétérinaire et j'ai pu observer de nombreuses fois que les exploitations les plus en difficulté étaient celles qui étaient coincées dans un modèle que l'agriculteur n'avait pas choisi.

Avez-vous la volonté de changer l'image de la Bergerie nationale sur le plan des formations ?

Oui très clairement, ces changements ont été opérés aussi pour cela. Nous souhaitons plus que jamais que notre ouverture d'esprit et notre volonté à promouvoir la diversité des agricultures transpirent dans nos formations. Notre enseignement est basé sur des exemples d'exploitations franciliennes. Nous souhaitons former des jeunes qui soient adaptés aux besoins du marché et à leur ­territoire. 

*Brevet de technicien supérieur agricole Analyse, conduite et stratégie de l'entreprise agricole.

Le saviez-vous ? 

Le pôle Formation de la Bergerie nationale propose une licence professionnelle Productions animales orientée dans la commercialisation des animaux. Celle-ci a été créée en partenariat avec la Coopération agricole. Elle est la seule formation de ce type en France. Les besoins de cette filière sont importants en raison de l'enjeu du renouvellement des générations. Une quinzaine d'étudiants suivent cette formation cette année. Avec l'assurance d'un emploi à la clé tant le secteur est en demande. 

Cet article fait partie d'un dossier Enseignement

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
À Leudeville (Essonne), mardi 18 mars. Pour revenir sur la Ferme de Bressonvilliers, les gens du voyage ont détruit le portail qu'avait installé Tanguy Schintgen.
Les difficultés se succèdent à la Ferme de Bressonvilliers
Malgré de nombreuses péripéties, le projet de la Ferme de Bressonvilliers à Leudeville (Essonne) avance petit à petit. Les deux…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Jeudi 20 mars, à Chartres. L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir s'est réunie en assemblée générale, la première pour son président Aymeric Souchet (3e à g.).
Les irrigants d'Eure-et-Loir auront l'eau des nappes pour la campagne
L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir a tenu son assemblée générale jeudi 20 mars à Chartres, l'occasion de rassurer…
Publicité