Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir, sur tous les fronts en 2014
L’assemblée générale du syndicat Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir est venue ponctuer une année riche en actions tous azimuts et s’est déroulée le 16 janvier à Chartres, sous la présidence de Théophile Pelé.
Le syndicat Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir a été de tous les combats cette année. C’est en tous cas ce qui est ressorti des travaux de son assemblée générale annuelle, qui s’est déroulée le 16 janvier à la chambre d’Agriculture à Chartres, sous la présidence de Théophile Pelé.
De fait, la diffusion en vidéo de son conséquent rapport d’activité en a été la démonstration. Habilement montée, accompagnée de musiques had oc et ponctuée de clins d’œil inspirés par les photos des membres dans des situations incongrues, cette vidéo du rapport d’activité a donc fait la démonstration par l’image de l’implication du syndicat sur le territoire. Et dans les combats que mène la profession. Ainsi, par son lobbying auprès des élus et avec ses actions menées aux quatre coins du département, voire au-delà — contre l’asphyxie réglementaire ou le flou autour du volet verdissement de la Pac — le syndicat a su mobiliser ses troupes.
L’année a également été riche en actions de communication. Parler du métier d’agriculteur a toujours été dans l’ADN du syndicat. Il le fait dans les écoles, il le fait pour les Chartrains avec Plus belle la campagne, il le fait lors du comice agricole, il le fait aussi à l’occasion de la fête qu’il organise chaque année et qui a connu, à Luigny l’été dernier, l’un de ses plus beaux succès populaires. Enfin, Jeunes agriculteurs organise au fil de l’année de nombreux événements festifs, comme son « Agri’night », une soirée destinée à favoriser les rencontres...
Pour la deuxième partie de sa réunion, Jeunes agriculteurs a fait la part belle à trois témoignages d’agriculteurs ayant diversifié leurs activités. Le hasard a fait que deux de ces exploitants soient producteurs de tabac, Samuel de Smet et Dominique Guérin, le troisième, Baptiste Frichot, étant céréalier. Les trois ont donc livré leur témoignage, sans occulter les difficultés rencontrées. Le premier s’est lancé dans la culture et la commercialisation de safran (son site web est ici), le second va très bientôt produire une microalgue, la spiruline, et le troisième cultive du miscanthus qu’il commercialise en circuit court.
Théophile Pelé, le président de Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir depuis un an, est revenu dans son discours sur un certain nombre d’incertitudes qui planent encore sur la profession : « Il me paraît invraisemblable que l’on exige des agriculteurs le respect de la réglementation, alors que l’on ne sait pas leur dire quoi faire pour la respecter », a-t-il pointé. Ou sur le deuxième pilier de la Pac : « C’est une programmation de 2014 à 2020 et aujourd’hui, en 2015, on ne sait toujours pas ce qui va nous arriver. »
« Ces incertitudes créent une anxiété chez certains agriculteurs qui voudraient se concentrer sur leurs projets mais doivent se préoccuper de réglementation. Y’en a marre ! », a lancé Théophile Pelé : « Pour 2015, nous n’allons rien lâcher et ça risque d’être encore plus chargé que 2014 avec la loi sur la biodiversité. Dans cette loi, il y a la création d’établissements publics et on se demande bien comment ils vont être financés. Vous allez voir sur vos commandes de produits phytosanitaires des augmentations de redevance pollution diffuse, pour financer des actions publiques soi-disant écologiques. »
Le président a néanmoins relevé des éléments positifs, en particulier en matière de renouvellement des générations : « Nous avons réussi en 2014 à maintenir autant d’installations aidées qu’en 2013. C’est important d’avoir autant de jeunes. Tout ça n’empêche pas d’avoir de nombreux adhérents qui ne sont pas installés et qui aimeraient bien pouvoir le faire... » Enfin, Théophile Pelé a précisé que le syndicat serait vigilant sur le dossier du foncier lors de la mise en place du futur schéma directeur régional des exploitations agricoles.