"J’aimerais que plus de jeunes s’impliquent dans le mouvement"
François Cazin a pris la suite de Laurent Benoist à la présidence de la fédération des Vignerons indépendants du Loir-et-Cher. Il souhaite poursuivre le développement du mouvement et inciter les jeunes à s’y impliquer. Interview.
Quand et pourquoi avez-vous adhéré aux Vignerons indépendants ?
François Cazin : Je suis adhérent depuis toujours. Je me suis installé en 1982, à côté du domaine de mes parents. J’exploite 23 hectares de vignes sur mon domaine du Petit Chambord, en appellations Cheverny et Cour-Cheverny. A l’époque, j’avais bénéficié d’un coup de pouce financier pour mon premier investissement au niveau du chai. C’est aussi pour pouvoir échanger avec d’autres vignerons sur différents sujets dont la législation et défendre notre métier.
Quel est l’esprit du vigneron indépendant ?
C’est suivre son produit de A à Z, de la vigne à la table en garantissant au consommateur une traçabilité. On exerce trois métiers : vigneron, œnologue et commercial. Ce n’est pas toujours évident mais cela permet de suivre son produit jusqu’au bout, de sécuriser son exploitation et d’être responsable de son prix de vente. D’ailleurs, notre logo donne une image valorisante et c’est un signe de qualité pour les consommateurs.
En tant que président de la fédération pour le Loir-et-Cher, quels sont vos objectifs ?
J’aimerais que plus de jeunes s’engagent et s’impliquent dans le mouvement. Je vais aussi poursuivre le développement de la fédération avec notamment les nombreux évènements qui se déroulent toute l’année avec par exemple, le « pique-nique chez le vigneron » et notre partenariat avec les restaurateurs du département dans le cadre de « Toques et vins ».
Quel est le résultat des vendanges 2016 ?
C’est très hétérogène. Les volumes vont de un à cinq selon les exploitations, mais la qualité est là. Pour ma part, je viens de terminer et sur mes 23 hectares, j’ai eu 80 % de perte à cause du gel.