Immobilier : la crise dure
La chambre des Notaires d’Eure-et-Loir a communiqué son bilan du marché de l’immobilier.
La conjoncture du marché de l’immobilier eurélien sur ces derniers mois est caractérisée par un faible volume de transaction, des prix plutôt stables sur Chartres et son agglomération, en baisse ailleurs. Pour la chambre des Notaires d’Eure-et-Loir, qui communiquait le 18 septembre sur ce bilan : « Nous n’avons pas encore touché part/out le fonds de la piscine. » Certes la situation s’améliore sur Chartres et son agglomération avec une faible hausse (+1,1 %) du prix au mètre carré médian, mais elle se dégrade encore ailleurs, dans le Perche (-4,2 %) et dans le Dunois notamment.
Dans leur bilan, les notaires ont relevé que dans ce contexte, il se vendait peu de terrains à bâtir. Autre fait marquant, le budget des acquéreurs tend à diminuer et souvent, l’emprun doit tout couvrir. Sur ce point, si les banques prêtent toujours et à un taux historiquement bas, elles durcissent leurs critères. Le nombre de ventes qui achoppent pour cette raison augmente. Enfin, logiquement, les promoteurs ne lancent pas de projets en ce moment.
Mais tout ceci ne concerne pas les terres agricoles. Dès qu’un lot est à vendre, il y a des dizaines d’acquéreurs potentiels qui se manifestent — « et ils sont solvables », témoignent les notaires. De fait, les prix grimpent allègrement, jusqu’à quinze mille euros l’hectare si elles sont libres. « La Safer n’agit plus sur notre secteur, il n’y a plus de régulation », a pointé Me Emmanuel Ronzier, notaire à Senonches. Cet emballement du marché vaut également pour les parcelles boisées.
H. C.