Coop de France
« Il faut que le modèle coopératif soit traité comme un modèle économique à part entière par les instances européennes »
Les 18 et 19 décembre derniers, Porte Maillot à Paris, la coopération agricole tenait son Congrès. Une table ronde sur le thème Compétitivité et gouvernance coopérative a réuni des représentants du monde politique et économique. En clôture des travaux, le président de Coop de France a interpellé le ministre de l'Agriculture.
Près de mille personnes ont assisté au débat Compétitivité et gouvernance coopérative qui avait lieu le mercredi 18 décembre Porte Maillot à Paris. Organisée par Coop de France, cette rencontre s'inscrivait dans le cadre du Congrès du mouvement coopératif agricole.
Les organisateurs avaient invité quatre débatteurs : Caroline Weber, directrice générale de Middlenext, association indépendante représentant les valeurs moyennes cotées en France, Jean-Philippe Girard, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) et président-directeur général d'Eurogerm, et Karine Berger, députée socialiste des Hautes-Alpes, membre de la commission des finances de l'Assemblée nationale.
La parlementaire fut la première à entrer dans le vif du sujet : « La compétitivité est un enjeu majeur pour l'agriculture française. Quel que soit le mode d'organisation, la taille critique constitue l'une des clés dans la capacité à exporter. En dessous de ce seuil, une entreprise reste fragile pour exporter : une entreprise qui souhaite passer de 10 à 50 % de son chiffre d'affaires à l'exportation risque quatre fois plus de faire faillite ! » D'où l'intérêt d'une solidité structurelle. Et selon Karine Berger, le modèle coopératif présenterait le double avantage de « garantir la liberté des producteurs » et « d'atteindre la taille critique ». « Problème, le droit européen de la concurrence se montre suspicieux vis-à-vis de ce système. »
Caroline Weber s'est voulue pince-sans-rire : « À la Bourse, on lève de l'argent qu'on ne rembourse pas ! Toutefois, ce mode de financement n'est pas adapté à toutes les entreprises. » Parmi celles qui se positionnent sur ce marché, il n'y a pas que les mastodontes du CAC 40 ! On trouve aussi des entités familiales. Or celles-ci auraient des points communs avec le modèle coopératif : « Une vision à long terme et une distribution des dividendes qui ne dépasse guère 20 % des bénéfices. »
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