Horti-pépi : la filière en situation d’urgence économique
Les horticulteurs et les pépiniéristes s'inquiètent des retombées économiques de cette crise sanitaire majeure.
Alors que l’impact économique lié à la fermeture des commerces pour faire face à l’épidémie de Covid-19 commence à se faire sentir, la filière horticole et pépinières s’inquiète pour la survie de ses producteurs.
Des serres sont remplies de fleurs et de plantes de toute sorte, prêtes à remplir les rayons des jardineries, mais qui, du fait de la fermeture jusqu’à nouvel ordre des commerces, sont progressivement mises à la benne ou en compost, engendrant non seulement un immense gâchis, mais aussi une perte économique effroyable !
Ce sont ainsi 160 exploitations loirétaines, qui embauchent 2 000 salariés, qui sont à ce jour privées de leurs débouchés, à une période cruciale — l’équivalent de la moisson en grandes cultures — au cours de laquelle la filière réalise 80 % de son chiffre d’affaires. L’heure est donc à l’inquiétude…
Alors que la filière a déjà traversé des crises de grande ampleur : tempête de 1999, grêle de 2014, inondation de 2016, cette quatrième crise est celle de trop et risque de mettre un coup d’arrêt à de nombreuses entreprises.
La FNSEA 45 a donc sollicité les pouvoirs publics pour que soit mis en place immédiatement un plan d’aide de soutien à l’activité horticole et pépinières. Des mesures de soutien à l’activité économique sont notamment indispensables pour aider les producteurs à surmonter les dépenses déjà réalisées (chauffage, irrigation, achat des plants, engrais, terreau, main-d’œuvre, etc.). Une première réunion s’est ainsi tenue le 19 mars avec les représentants de la préfecture et de la profession.