Hélène Bergouignan-Ozeki, chef à domicile
Formée pour travailler dans le tourisme, Hélène Bergouignan-Ozeki a finalement transformé son amour pour le Japon en voyage culinaire permanent. Elle est devenue chef à domicile et propose des plats franco-japonais.
Tout est parti de son amour pour le Japon. Alors qu’elle travaillait en France dans le tourisme, « à organiser des voyages pour les Japonais en Europe », Hélène Bergouignan-Ozeki s’est expatriée dans son pays de cœur. « J’y ai vécu durant deux ans et là-bas, le hasard m’a conduit à donner des cours de cuisine traditionnelle française aux Japonais. L’expérience a été tellement enrichissante que j’ai eu envie de donner un tournant à ma vie professionnelle », raconte-t-elle.
À son retour en France, la jeune entrepreneuse tente de transposer ce qu’elle a vécu et propose de donner des cours de cuisine traditionnelle — japonaise cette fois — aux Français. « Notre pays a une connaissance très réductrice de la cuisine japonaise, cela ne va pas plus loin que les sushis servis dans les restaurants. Je proposais des cours avec cinq ingrédients japonais de base et cela avait du succès. »
Mais très vite, Hélène Bergouignan-Ozeki s’ennuie et devine que cela ne lui suffit pas. « Il me manquait quelque chose, je me sentais en marge du monde très fermé de la cuisine. »
La chef passe alors son CAP de cuisine et écume les différents milieux professionnels. « Je suis allée travailler chez un traiteur, dans un restaurant traditionnel, dans un gastronomique et même en cantine d’entreprise », sourit-elle.
Et c’est durant cette période de maturation qu’Hélène Bergouignan-Ozeki décide de prendre un chemin encore peu emprunté : celui de chef à domicile. Son entreprise, L’assiette aux 4 vents, prend vie. « C’est une prestation de luxe qui offre aux clients la possibilité de se sentir au restaurant, avec une personne qui leur est entièrement dédiée, tout en appréciant le confort de la maison... Cela correspond exactement à ma définition de la cuisine : c’est un partage immense. »
Dans ses assiettes, la chef propose ce qu’elle appelle sa « cuisine-fusion », « un savant mélange de traditions françaises et japonaises, par exemple du veau cuisiné avec une sauce à base de uneshu, un alcool de prune ou encore des associations mets-whisky, car les whiskys japonais sont les meilleurs du monde et ça non plus, on ne le sait pas ! »
En recherche permanente de créativité et d’originalité, la chef puise essentiellement son inspiration dans les saisons et modifie sa carte sans cesse. Elle prépare un livre de recettes ainsi qu’un concours culinaire réservé aux femmes, intitulé « La cuillère d’or ».