Diversification
À Guillerval, rencontre avec Richard Piriou et son élevage de volailles
Pour la première des journées diversification sur le territoire ouest francilien, la chambre d'Agriculture de région Île-de-France proposait de découvrir l'exploitation avicole de Richard Piriou, à Guillerval (Essonne).
Pour la première des journées diversification sur le territoire ouest francilien, la chambre d'Agriculture de région Île-de-France proposait de découvrir l'exploitation avicole de Richard Piriou, à Guillerval (Essonne).
À Guillerval (Essonne), l'élevage de volailles est avant tout une histoire de famille. Sur l'exploitation familiale, les grands-parents de Richard Piriou élevaient déjà des « cous-nus à chair jaune ». Une activité que l'agriculteur a remise en route en 2014 lors de son installation, avec quelques ajustements. Une expérience qu'il a accepté de partager avec une poignée d'agriculteurs venus à sa rencontre le 30 novembre à l'occasion de la première journée diversification sur le territoire ouest francilien, organisée par la chambre d'Agriculture de région Île-de-France. « Je me suis installé sur 50 hectares, raconte Richard Piriou. Et j'ai relancé l'élevage de volailles à la ferme avec la race traditionnelle de la famille. Avant, mes grands-parents avaient une tuerie ici mais aujourd'hui, les normes ont changé donc ce n'est plus possible. J'ai cherché un abattoir et c'est comme cela que j'ai rencontré Grégoire Péricat, installé à Beaune-la-Rolande (Loiret) ». Rapidement, les deux hommes s'entendent sur le plan professionnel. Richard Piriou fait ses armes quelque temps chez Grégoire Péricat puis se lance dans sa ferme. « J'ai monté quatre bâtiments de 120 m2 sur terre battue qui ont tous un parcours extérieur accessible librement. La densité est de maximum 12 à 14 animaux par mètre carré et je leur donne de vraies coupures de lumière pour le sommeil. J'élève mes animaux sur 90 jours. Je leur laisse le temps de bien se développer », explique Richard Piriou qui fait appel à l'entreprise Péricat pour lui fournir les poussins et ensuite abattre les animaux. « Je vends ensuite mes volailles en direct et sur les marchés, soit entières prêtes à cuire, c'est à dire vidées, soit à la découpe donc les cuisses par deux, les filets par deux et les ailes par huit ». L'éleveur travaille également avec des grandes surfaces avec lesquelles il est parvenu à imposer ses quantités et ses prix. « Depuis la fin du mois d'août, le commerce en direct est compliqué, je ne sais pas où sont les clients, confie Richard Piriou. J'envisage de redonner un coup de boost à mes ventes en investissant dans un camion frigo pour faire de la vente ambulante dans les petits villages par exemple ».
Si l'éleveur se projette, c'est aussi parce que sa sœur s'apprête à revenir sur l'exploitation. Tous deux envisagent donc d'augmenter le niveau d'activité de l'exploitation et réfléchissent également à monter un bâtiment supplémentaire.
Lors de cette visite guidée, Richard Piriou était accompagné de Grégoire Péricat, venu expliquer le soutien qu'il est en mesure d'apporter aux éleveurs ou porteurs de projet. « Nous sommes en totale capacité d'accompagner des jeunes en leur attribuant un autre éleveur référent par exemple et en leur proposant du suivi technique, souligne l'éleveur loirétain. Nous proposons les poussins, l'alimentation adaptée issue de notre propre fabrication et l'abattage. Ce type d'atelier peut être un vrai moteur pour certaines entreprises et cela permet d'installer des jeunes car je m'engage, le temps nécessaire, à leur acheter des quantités qui peuvent être importantes afin de sécuriser le lancement ».