Aviculture
Grippe aviaire : la situation épidémiologique s’aggrave
Alors que le niveau de risque épizootique vis-à-vis de l’influenza aviaire passait de « modéré » à « élevé » dans toute la France le 10 novembre, un nouveau cas a été confirmé dans le Loiret.
Alors que le niveau de risque épizootique vis-à-vis de l’influenza aviaire passait de « modéré » à « élevé » dans toute la France le 10 novembre, un nouveau cas a été confirmé dans le Loiret.
Vendredi 11 novembre, alors même que la Direction départementale de la Protection des populations (DDPP), la Direction départementale des Territoires (DDT), la chambre départementale d'Agriculture, les banques, les assurances, ainsi que les partenaires de la filière avicole s'étaient réunis la veille à Orléans, un nouveau cas d'influenza aviaire a été détecté et confirmé dans un élevage de dindes dans les communes de Noyers et de Coudroy.
Les mesures prises
Les sites de l’exploitation concernée sont situés dans la zone de surveillance de 10 km autour du premier élevage au sein duquel le virus de l'influenza aviaire avait déjà été détecté à la fin du mois d'octobre. Des mesures sanitaires ont rapidement été prises. Les opérations d’abattage ont eu lieu vendredi 11 et samedi 12 novembre dans cet élevage de dindes fermières. Une première désinfection a également été réalisée. Les entrées et sorties dans les exploitations de volailles des communes susvisées sont strictement encadrées et nécessitent la mise en place de mesures sanitaires renforcées.
Un nouveau cycle de 21 jours
Déjà visés par un arrêté préfectoral strict, les aviculteurs du secteur doivent de nouveau partir sur un cycle de tests et de confinement de leurs élevages durant 21 jours. Personne ne connaît encore le montant des indemnisations qui seront accordées aux exploitations touchées par la grippe aviaire. Ludovic Giry, aviculteur à Teillay-Saint-Benoît et également secrétaire général de l'Association des aviculteurs du Loiret (Adal), responsable de la filière avicole de la FNSEA 45 et administrateur de la Confédération française avicole, espère que l’indemnisation des pertes de non-production consécutives à ces mesures de confinement et notamment aux interdictions de remise en place de volailles, sera reconduite. « Durant la rencontre organisée le 10 novembre entre les différents acteurs de la filière, nous avons pu présenter un état des lieux de la situation, indique-t-il. Bien que le cadre général ne soit pas encore rédigé par le ministère, l’enveloppe budgétaire liée à la crise sanitaire de l’influenza aviaire devrait être reconduite pour l’hiver 2022-2023 ».
En amont de cette réunion, l'Adal avait enclenché un recensement auprès des éleveurs situés dans la zone réglementée afin de déterminer les impacts économiques, financiers et psychologiques. « L’important n’est pas de lister les besoins économiques de chacun, mais d’estimer une première tendance, précise le représentant de la filière. Nous travaillons tous ensemble au maintien et à la biosécurité des exploitations avicoles ».
Témoignages d'exploitants loirétains touchés par les restrictions liées à la grippe aviaire.