Grégoire Engrand, artiste chocolatier
Maître-chocolatier à La Houssaye-en-Brie (Seine-et-Marne), Grégoire Engrand est un artiste qui travaille une matière première noble, le chocolat.
Des formations de cuisinier et de pâtissier au sein des lycées hôteliers de Blois (Loir-et-Cher) et Tours (Indre-et-Loire) conduisent Grégoire Engrand dans la cuisine du grand hôtel du Lion d’Or à Romorantin (Loir-et-Cher) durant quatre ans, puis à l’étranger. Mais très vite, il se tourne vers le chocolat, une matière atemporelle qu’il considère comme magique. Sa passion : reproduire des œuvres d’art, peintures comme sculptures, avec la finesse d’un orfèvre.
« Le chocolat est une matière avec laquelle je me sens bien », note l’artiste qui a débuté sa carrière de maître chocolatier en vendant du chocolat chaud sur les Puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) avant d’ouvrir une boutique à proximité. Les marchands lui prêtent alors des œuvres d’art pour qu’il les reproduise et sa clientèle, très éclectique, apprécie son travail et ses produits. Face au succès qu’il rencontre, il se met à la recherche d’un site plus grand et facile d’accès. Son coup de cœur se porte sur une ancienne grange briarde à La Houssaye-en-Brie (Seine-et-Marne) où il ouvre la Ferme au chocolat en mars 2007 reconnaissable à son emblème : le coq.
Du bâtiment, avec son épouse, ils ont conservé l’esprit briard. Dès le porche d’entrée, le visiteur est immergé dans un autre monde : panneaux et ustensiles expliquent l’épopée du chocolat du champ à la bouche. « Tout est fabriqué ici. Je ne suis pas attaché à une marque, mais je goûte la matière première avant de l’acheter auprès des torréfacteurs de cacao, dont la qualité de travail a une très grande importance », raconte l’artiste qui a suivi une formation au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) de Montpellier pour apprendre à décrypter et goûter le cacao, un fruit qui devient chocolat en le transformant.
Et de préciser : « Mon but : être le plus proche de la fève de cacao et ajouter un minimum d’ingrédients, si possible issus du terroir. » Réservé de prime abord, l’homme devient très prolixe quand il s’agit d’évoquer l’histoire de ses chocolats. D’ailleurs, il rêve d’effectuer plus de visites pour expliquer toutes les qualités du chocolat, qu’elles soient gustatives, artistiques ou même... diététiques. Aujourd’hui, Grégoire Engrand a un seul regret : ne plus disposer d’assez de temps pour réaliser des œuvres d’art en chocolat.
Retrouvez la Ferme au chocolat sur son site web.