Forum Open Agrifood 2024 : repenser la bonne alimentation
Les 25 et 26 novembre, le Forum Open Agrifood 2024 a réuni à Orléans (Loiret) citoyens et représentants de la filière alimentaire autour de la question Qu’est-ce qu’une bonne alimentation ?
Les 25 et 26 novembre, le Forum Open Agrifood 2024 a réuni à Orléans (Loiret) citoyens et représentants de la filière alimentaire autour de la question Qu’est-ce qu’une bonne alimentation ?
Lundi 25 et mardi 26 novembre, l'édition 2024 du Forum Open Agrifood s'est déroulée à l'Espace Saint-Euverte à Orléans avec une thématique d'actualité : Qu’est-ce qu’une bonne alimentation ? Le traditionnel événement de l'association Open Agrifood a offert à ses participants et visiteurs une série de débats et de conférences visant à explorer les enjeux sociaux, économiques, environnementaux et sanitaires liés à l’alimentation.
Deux jours de débats et d’échanges
Lundi, de 18 h 30 à 20 h 30, un débat entre citoyens et acteurs de la filière alimentaire a ouvert les échanges. Véritable marque de fabrique du forum, ce débat a permis aux citoyens orléanais de venir témoigner, d’exprimer leurs préoccupations et leurs attentes face à l’alimentation. Le lendemain, la matinée était dédiée à douze controverses de trente minutes, où les intervenants ont pu défendre leurs points de vue opposés pendant cinq minutes, avant de donner la parole au public.
Parmi les citoyens, 273 étudiants de la région Centre-Val de Loire étaient présents lors de cette matinée de débats, notamment des élèves de La Saussaye (Chartres), du lycée Benjamin-Franklin, ainsi que des élèves en BTS Diététique et des terminales Accompagnement, soins et services à la personne (ASSP) et Animation-enfance et personnes âgées (AEPA), du campus Sainte-Croix-Saint-Euverte. Ces étudiants ont pu assister à des masterclass avec des professionnels de la filière qui leur ont présenté leurs entreprises et leurs métiers.
L’atelier des agricultures durables
La nouveauté de cette édition 2024 était l’atelier des agricultures durables conçu par Laurent Muratet et Didier Moreau, deux experts du secteur. Présenté sous format « flash » de trente minutes, cet atelier veut sensibiliser le public aux enjeux de la durabilité dans le secteur agricole. Les deux intervenants, forts de leur expérience dans l'agroalimentaire et le développement durable, ont abordé les origines de l’agriculture moderne depuis la Seconde guerre mondiale et ses impacts environnementaux et sociaux. « L’objectif de l’atelier est de clarifier les différents types d’agriculture durable (agriculture biologique, conservation des sols, agroécologie, etc.) et de lever le flou autour de ces termes souvent mal compris, explique Laurent Muratet. Grâce à ce jeu pédagogique, les participants peuvent mieux appréhender les enjeux de l’agriculture durable, tout en discutant des actions concrètes à mener pour construire des filières agricoles plus responsables, évitant ainsi le greenwashing ».
Vers l'éducation à l'alimentation
La journée s'est terminée par une conférence où Dominique-Adèle Cassuto, endocrinologue et nutritionniste, Jean-François Loiseau, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) et d’Axéréal, Arnaud Montebourg, ancien ministre de l'Économie et entrepreneur, et Emmanuel Vasseneix, président de l’Open Agrifood et du groupe LSDH, ont fait la synthèse de ces deux journées. Ce dernier a notamment souligné l’importance d’intégrer l’alimentation dans les préoccupations sanitaires, sociales et sociétales du pays. Selon lui, « nous devons impulser un axe politique en faveur d’une bonne alimentation » et « l’éducation à l’alimentation dès le plus jeune âge est essentielle. Si nous accordions une heure d’éducation à l’alimentation par semaine à l’école, notre pays n’aurait pas la même figure dans dix ans ».
Emmanuel Vasseneix a également insisté sur l’importance de l’excellence dans l’agriculture française : « Nous sommes le pays de la gastronomie, l’alimentation n’est pas seulement une question de consommation, c’est aussi un moment de convivialité ». Pour lui, il est crucial de continuer à capitaliser sur les savoir-faire français, tout en travaillant sur l’information et l’éducation des consommateurs.