Foire : éleveurs et acheteurs privilégient le circuit court
Acheteurs et éleveurs étaient au rendez-vous, lundi 18 mars à Pruniers-en-Sologne durant la troisième édition de la foire aux bestiaux organisée par la Société départementale d’agriculture de Loir-et-Cher.
Acheteurs et éleveurs étaient au rendez-vous, lundi 18 mars à Pruniers-en-Sologne durant la troisième édition de la foire aux bestiaux organisée par la Société départementale d’agriculture de Loir-et-Cher.
Une dizaine de bovins allaitants et cinq éleveurs étaient présents pour la troisième édition de la foire aux bestiaux organisée par la Société départementale d’agriculture de Loir-et-Cher (SDA 41) à Pruniers-en-Sologne. Cette foire, qui s'est tenue lundi 18 mars, est l’occasion pour éleveurs comme acheteurs de revenir aux traditions avec des négociations qui se font sur place. C’est un pacte gagnant-gagnant avec une plaque, signe de reconnaissance d’une viande locale pour le boucher et un prix parfois plus élevé pour l’éleveur. « Il faut conserver cette tradition qui permet de favoriser la communication entre les acheteurs et les éleveurs. Les acheteurs sont friands de bêtes à plaques, c'est un vrai plus pour les consommateurs. Au niveau des éleveurs, il y a un petit supplément d’en moyenne 50 centimes par kilo lors de la vente », affirme Frédéric Jaffré, éleveur bovin allaitant à La Marolle-en-Sologne et à l’initiative du retour de cette foire aux bestiaux.
Un accord gagnant-gagnant
Après une longue négociation, une poignée de main permet de sceller l’accord et également de créer des liens pour l’avenir. « Cela fait trois ans que je participe à la foire aux bestiaux et c’est la troisième année consécutive que je trouve un accord avec le même acheteur. C’est ici qu’on l’a découvert et il revient chaque année. C’est une foire qui permet de créer des liens », assure Fabrice Vannier, éleveur à Chaon.
Même sentiment du côté de l’acheteur, Jérémy Pactat, chef frais au Carrefour Market de Lamotte-Beuvron : « Chaque année, on trouve un accord. C’est du gagnant-gagnant. C’est important pour nous de travailler avec des produits locaux, dont la viande, et c’est aussi ce que recherchent nos clients ». Avec Pâques qui arrive à grand pas, l’animal acheté « sera prêt pour l’occasion, car nous avons une grande demande à cette période de l’année », assure l’employé du supermarché.
Décider son prix
Ce type d’événement permet aux éleveurs d’avoir plus de pouvoir sur la décision de leurs prix. « On ne va pas gagner énormément plus, mais c’est le seul endroit où l'on décide du prix », affirme Fabrice Vannier. Une bouffée d’oxygène pour des éleveurs bovins allaitants qui connaissent un contexte difficile sur leurs exploitations avec des charges toujours élevées. « Même si les céréales baissent actuellement, ce n’est pas encore le cas sur les aliments qui n’ont pas énormément baissé. Nous sommes en plein dans l’effet ciseaux et il va falloir faire attention, car cela va être très compliqué pour certains éleveurs », explique Frédéric Jaffré.
Un événement apprécié des éleveurs
Avec désormais une foire aux bestiaux au nord du département et une autre au sud, le Loir-et-Cher renoue avec les traditions. « Nous sommes contents. Les éleveurs jouent le jeu et on remarque que ces foires intéressent tous les acteurs de la filière », précise Jacky Pelletier, président de la SDA 41. Philippe Gouet, président du Département, était présent avec d’autres élus locaux lors de la visite officielle. Il a affirmé : « On a la chance d’avoir de très bons éleveurs locaux et c’est grâce à vous que ce type d’événement perdure. Il faut continuer dans ce sens ». Le Département participe au financement de ce type de manifestation, notamment en prenant en charge les frais vétérinaires obligatoires.
Le soleil était présent tout autant que les curieux pour cet événement qui a permis aux éleveurs d’entrevoir une légère éclaircie dans l’avenir de leur filière.