Fièvre catarrhale : extension de la zone réglementée
De nouveaux foyers de fièvre catarrhale ovine ayant été identifiés, la zone réglementée a été étendue. Elle inclut quasiment toute l’Ile-de-France, le Loir-et-Cher et l’Eure-et-Loir.
La détection d’une dizaine de nouveaux foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) suite aux prélèvements et analyses effectuées pour permettre des mouvements d’animaux à partir de la zone réglementée ont conduit à l’extension de cette zone au nord et à l’est depuis le 29 octobre.
La quasi-totalité de la région Ile-de-France et l’ensemble du Loir-et-Cher et de l’Eure-et-Loir se trouvent donc en zone réglementée.
Ce classement a des incidences sur le mouvement des animaux. La circulation et le rassemblement des ruminants domestiques sont autorisées à l’intérieur de la zone réglementée.
Mais pour aller de la zone réglementée vers la zone indemne, les animaux doivent respecter l’une de ces quatre conditions :
- ils ont été valablement vaccinés (sortie autorisée 10 jours après la seconde injection pour les bovins. Pour les ovins, se référer strictement aux préconisations du fabricant),
- ils ont été détenus pendant 14 jours durant la période indemne de vecteur de leur zone de provenance et ont subi un dépistage négatif au moins 14 jours après le début de cette période,
- ils ont été détenus durant la période indemne de vecteurs de leur zone de provenance, pendant au moins 28 jours et ont subi un test sérologique négatif contre tous les sérotypes de la FCO, au moins 28 jours après le début de cette période,
- ils ont reçu 14 jours de protection contre les vecteurs (désinsectisation) et un dépistage PCR négatif. A l’arrivée : désinsectisation immédiate et confinement pendant 14 jours puis dépistage PCR avec résultat négatif.
Dans tous les cas, les moyens de transport doivent être désinsectisés avant la sortie de zone réglementée.
D’autre part, les jeunes animaux de moins de soixante-dix jours destinés à l’engraissement sont autorisés à quitter la zone réglementée sous réserve que le troupeau ne présente aucun signe clinique le jour du départ, que les animaux, les moyens de transport et le bâtiment d’engraissement avant l’arrivée du bétail aient été désinfectés, et que les animaux soient abattus en France et engraissés en bâtiment fermé et protégés contre les vecteurs de transmission.
Enfin, un nouvel accord bilatéral a été signé avec les autorités sanitaires italiennes le 16 octobre. Il repose uniquement sur la vaccination des animaux, et s’applique aux bovins et aux ovins. Le départ depuis la zone réglementée des animaux de plus de 90 jours est possible dix jours après la seconde injection de primo-vaccination, cette condition n’étant applicable que pour les bovins. Concernant les ovins, si le vaccin Calier est utilisé, les recommandations du fabricant relatives à l’installation de l’immunité doivent être respectées (délai de 42 jours après l’unique injection).
Concernant les jeunes (moins de 90 jours), différents protocoles existent.
Il est conseillé de prendre contact auprès des Groupements de défense sanitaire ou de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) tout comme pour les conditions d’export vers d’autres pays.
Depuis la découverte d’un cas de FCO dans l’Allier le 11 septembre, la maladie s’est propagée à dix départements. La France continentale avait été déclarée indemne de la maladie en décembre 2012.
Aussi appelée maladie de la langue bleue, la FCO peut toucher les ruminants domestiques (ovins, caprins, bovins) et sauvages. C’est une maladie virale, véhiculée par un moucheron piqueur. Elle n’est pas transmissible à l’homme.
La FCO provoque chez les animaux de fortes fièvres, un gonflement de la tête, un bleuissement de la langue, des problèmes de voies respiratoires, un amaigrissement, des risques d’avortement, la mort de certains animaux dans les huit à dix jours. Ceux qui guérissent peuvent présenter un retard de croissance et être devenus stériles.
La maladie n’affecte pas la qualité de la viande ni celle du lait. Mais elle peut impacter lourdement les élevages sur le plan économique (coûts d’immobilisation des bêtes sur les exploitations, pertes de production, mortalité d’animaux…)
Un site web permet de se tenir informé des dernières évolutions concernant la FCO.
Carte : http ://agriculture.gouv.fr
Laurence Goudet-Dupuis et Laure Sauvage