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« FCO : la FNPL s’engage en faveur de la vaccination »

Afin de lutter contre la Fièvre catarrhale ovine (FCO) et fluidifier les exportations de veaux, la profession encourage les éleveurs laitiers à faire vacciner leur troupeau. Cette vaccination est désormais possible en zone réglementée pour le cheptel souche. Bruno Verkest, président de la section laitière du Centre et responsable du dossier FCO à la FNPL, explique.

FRSEA Centre : Pourquoi vacciner contre la FCO ?

Bruno Verkest :  D’abord parce qu’il faut protéger son  cheptel. Le passage de la FCO dans son élevage n’est pas neutre. Cette maladie provoque des baisses de production, une augmentation du taux de cellules, des œdèmes aux mamelles et des avortements… Beaucoup d’éleveurs s’interrogent sur l’utilité de la vaccination. Elle demeure pourtant le seul moyen de lutte contre cette maladie ; en année de crise laitière, l’intérêt de prévenir plutôt que de guérir est d’autant plus vérifiable. Les estimations réalisées par l’Institut de l’élevage du coût du traitement par bovin suite à l’infection en 2007 étaient de l’ordre de 27 à 206 euros.

Ensuite, il faut comprendre que la vaccination certifiée permet d’exporter les veaux vers l’Espagne et l’Italie et facilite les mouvements vers les zones indemnes. C’est une condition aux mouvements des bovins, et donc des génisses, sur le territoire français d’une zone règlementée vers une zone indemne (sauf dans le cadre des procédures canalisées pour les veaux laitiers). Mais en moyenne, c’est près de 15 % de nos veaux qui sont exportés, avec un flux important et croissant vers l’Espagne.

Tant que le volume de vaccins était insuffisant pour couvrir les besoins, les Espagnols ont accepté d’acheter des veaux dont le résultat au test PCR était négatif. Ce dispositif vient d’être reconduit jusqu’au 30 juin. L’État français continue d’ailleurs de prendre à sa charge les PCR permettant le maintien des flux. À partir de juillet, soit la PCR sera à la charge de la filière, soit  les veaux échangés devront être issus de troupeaux dont la vaccination a été certifiée.

Quel est le coût de la vaccination FCO ?

La vaccination peut se faire par un vétérinaire ou par l’éleveur, sur la base d’un avenant au protocole de soin. Il est important de noter que les doses de vaccins sont financées par l’État et ne doivent pas être facturées aux éleveurs. Néanmoins, le vétérinaire est susceptible de facturer la réalisation de l’ordonnance et la mise à disposition du vaccin. 

Dans le cadre du pacte laitier, la FNPL et le Syndicat des vétérinaires ont convenu d’engagements réciproques pour encourager la vaccination certifiée. L’éleveur doit s’engager à préparer le chantier de vaccination en amont (c’est-à-dire animaux aux cornadis et préparation de la liste des animaux à vacciner à l’aide du registre d’élevage).

De leur côté, les vétérinaires s’engagent sur la base d’un forfait par élevage correspondant au travail nécessaire pour établir les éléments utiles à la certification. Les vétérinaires s’engagent également à proposer  une tarification horaire pour la réalisation du chantier de vaccination (la tarification à l’acte restant possible). Nous incitons fortement les éleveurs à demander un devis et à négocier les tarifs avec leur vétérinaire.

À qui s’adresser pour obtenir des vaccins ?

L’État a passé un appel d’offre sur 22 millions de doses à destination des troupeaux ovins et bovins. Le volume immédiatement disponible n’est pas suffisant pour répondre à la demande avant  la mise à l’herbe. Les doses devraient être progressivement disponibles à partir d’avril. La FNPL a souhaité un dispositif simple et responsabilisant, aussi, les premiers arrivés seront les premiers servis. 

L’État a pré-affecté aux vétérinaires sanitaires des quotas de doses de vaccins pour ceux dont tout ou partie de la clientèle comprend des cheptels laitiers. La pré-inscription est à réaliser auprès de votre GDS ou de votre vétérinaire. Les éleveurs doivent faire leurs calculs, une vaccination certifiée à l’échelle de leur troupeau dans ces conditions (forfait horaire et maintien des flux d’exportations) permettra à chacun d’éviter les signes cliniques de la FCO et les pertes économiques associées.

Par ailleurs, une vaccination massive par un nombre important d’éleveurs contribuera au maintien de la valorisation des veaux, mais aussi à l’équilibre à moyen terme du prix de la viande. FRSEA Centre-Val de Loire

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