En Sologne, un élevage d’angus en agriculture de conservation
Franck Baechler, ancien conseiller grandes cultures à la chambre d’Agriculture, s'est installé en 2018. Il a mis sur pied un élevage de vaches angus et de brebis solognotes en agriculture de conservation.
Franck Baechler, ancien conseiller grandes cultures à la chambre d’Agriculture, s'est installé en 2018. Il a mis sur pied un élevage de vaches angus et de brebis solognotes en agriculture de conservation.
Même si l’installation de Franck Baechler peut être considérée comme une reconversion professionnelle, le cœur de son activité reste le même : l’agriculture. « Cela fait de nombreuses années que je souhaite expérimenter la technique de conservation des sols. Après quinze ans de conseil en grandes cultures au sein de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, je souhaitais me lancer. J’ai toujours eu une certaine sensibilité sur la fertilité des sols », explique Franck Baechler, le gérant d’Angus de Sologne, installé depuis 2018.
Sur ses 71 hectares, l’éleveur en consacre la moitié en prairies temporaires comme permanentes et le reste est voué aux céréales. L’élevage de Franck Baechler n’est pas en bio car l’éleveur utilise du glyphosate pour le désherbage. « Mon système ne peut pas fonctionner en agriculture biologique. Pour créer de la matière organique, j’ai forcément besoin d’azote », précise l’agriculteur.
La race angus
Le principe fondamental du système qu’a mis en place l’éleveur est l’équilibre entre sol, céréales et élevages. L’agriculteur solognot fait entre trois à quatre bilans fourragers par an afin de s’adapter au mieux. Devant le troupeau de vaches de race angus pâturant en plein champ toute l’année, l’éleveur s’amuse à décrire la scène ainsi : « Nous voilà devant les vaches, la stabulation, l’épandeur et l’ensileuse ». Dix mères, un reproducteur ainsi que huit petits composent désormais le troupeau, ce qui est une belle évolution car l’éleveur avait commencé son activité il y a presque cinq ans avec seulement cinq vaches. « Seuls mes sols et leur fertilité peuvent me permettre d’augmenter le troupeau. S’il y a plus de vaches aujourd’hui, c’est parce que le travail de fertilisation des sols a fonctionné », précise Franck Baechler. Il a décidé de choisir cette race car il estime qu’elle possède tous les atouts nécessaires : « Je suis tombé amoureux de cette race de vache. Elle est docile, elle a un vêlage facile et un très bon instinct maternel. Elle correspondait parfaitement au système que je voulais mettre en place ».
Circuit court
L’essentiel de la commercialisation d’Angus de Sologne se passe en circuit court et par la vente directe. « Je travaille avec des restaurateurs et des boucheries. Une grande partie est transformée en bocaux et plats à cuisiner », détaille l’ancien conseiller. D’ailleurs, Franck Baechler apprécie la proximité avec ses clients : « Je les livre moi-même. Je prends deux jours pour livrer vingt-cinq colis de viande de bœuf. Cela demande du temps, mais c’est nécessaire pour moi d’être proche de mon réseau de clients ».
Des brebis solognotes aussi
Au-delà des bovins, l’éleveur s’occupe également de son troupeau d’une soixantaine de brebis solognotes qui pâturent également toute l’année en plein air. En choisissant cette race ovine, l’élevage Angus de Sologne a décidé de sauvegarder un patrimoine local.