Vie syndicale
Les élus du sud 77 échangent chez Benoit Timbert
Parlementaires et conseillers départementaux du sud Seine-et-Marne ont été accueillis le 25 mars chez Benoit Timbert, à Bougligny.
Parlementaires et conseillers départementaux du sud Seine-et-Marne ont été accueillis le 25 mars chez Benoit Timbert, à Bougligny.
Les parlementaires et conseillers départementaux étaient conviés, jeudi 25 mars, par la FDSEA 77 et les JA 77, à un moment d’échanges sur l’exploitation agricole de Benoit Timbert, à Bougligny.
À défaut de fouler les allées du Salon de l’agriculture, annulé pour cause de pandémie, ils ont découvert, à travers une présentation pédagogique de l’exploitant, les graines produites, le stade des cultures et son rôle.
Des graines de betteraves enrobées ont par exemple permis d’aborder la nécessité d’utiliser des néonicotinoïdes en l’absence de solution alternative.
« Un assolement se réfléchit sur plusieurs années. Toute l’agronomie s’inscrit dans une logique de marché », a insisté le secrétaire adjoint de la FDSEA 77, Pascal Verrièle, auprès des élus présents : la députée Sylvie Bouchet-Bellecourt, le président du conseil départemental, Patrick Septiers, et les conseillers départementaux Isoline Garreau, Bernard Cozic, Andrée Zaïdi et Béatrice Rucheton.
Autres sujets abordés : l’irrigation, indispensable dans le secteur du Gâtinais et pour laquelle la profession fait des propositions, les dégâts de gibier alors que des retards dans les prélèvements se font jour, les vols — un groupe Whatsapp s’est constitué avec la gendarmerie, les agriculteurs étant des sentinelles —, la circulation des engins agricoles, la réforme de la Pac, la réduction des moyens de production, les dépôts sauvages…
Sur ce sujet, la secrétaire générale de la FDSEA 77, Laurence Fournier, a lancé aux élus : « C’est un problème qu’on partage, agriculteurs et élus des territoires, alors agissons ensemble ».
Alors que la remise en cause des chartes riverains relance le sujet, leur application sur le terrain pose de nombreux problèmes : des riverains s'approprient les Zones de non-traitement (ZNT).
Demande est faite aux maires de diffuser dans les brochures communales des rappels sur le droit de la propriété.
« Bref, les agriculteurs ont le moral en berne ; ZNT, Pac, Plan pollinisateurs… On s’est toujours adaptés, mais là on va arriver au bout du bout », note Pascal Verrièle, appuyé par Laurence Fournier qui interroge : « Veut-on toujours des agriculteurs en France ? ».