Santé
Éleveurs laitiers : prévenir les troubles musculo-squelettiques
Les risques de troubles musculo-squelettiques sont plus nombreux dans le secteur de l’élevage laitier, et majoritairement liés à la traite. Alysé fait le point pour les prévenir.
Les risques de troubles musculo-squelettiques sont plus nombreux dans le secteur de l’élevage laitier, et majoritairement liés à la traite. Alysé fait le point pour les prévenir.
Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont des lésions qui touchent les tendons, les muscles ou le squelette. Ils surviennent à la suite d'un surmenage ou à une mauvaise stature des structures corporelles qui servent au mouvement. Les maladies professionnelles pour tendinopathie sont en augmentation de plus de 30 % en deux ans. En élevage laitier, surtout pendant la traite, les risques de développer des TMS sont grands si l'on adopte des mauvaises positions notamment.
Les facteurs de risques
Pour éviter les TMS, il faut d'abord connaître les facteurs de risques. L’accessibilité à la mamelle est un élément déterminant visant à rapprocher le plus possible la mamelle du trayeur. Cela dépend non seulement de la hauteur du quai mais également des faisceaux trayeurs, du positionnement des plateaux de lavage, du boitier de commande et du compteur.
La largeur de la fosse ne doit pas être trop étroite afin de ne pas être gêné par le matériel de traite, et de pouvoir accueillir plusieurs trayeurs. Les zones d’ombre, qui obligent le trayeur à adopter des postures contraignantes pour observer les mamelles. La lumière artificielle ou naturelle favorise un environnement de travail plus sûr, plus efficace et plus agréable. L’ouverture et la fermeture des barrières engendrent souvent de mauvaises postures avec des contraintes au niveau du dos, des épaules et des poignets. Il faut donc adopter les positions des commandes manuelles dans la zone de confort ou la place de l’interrupteur en cas de commandes automatiques.
La bonne traite
Travailler dans un premier temps l’intervention sur les mamelles : la préparation des trayons, il faut prendre en compte l’accessibilité à la mamelle, la position, la hauteur et l’accessibilité du matériel pour le nettoyage et la préparation de la mamelle en privilégiant la position debout – dos droit en évitant les bras en extension. On peut prévoir une servante sur rail ou roulettes.
La pose et la dépose des faisceaux trayeurs, le principe est de limiter les mouvements d’extension des bras.
Concernant les faisceaux trayeurs, tenir compte de leur accessibilité, leur nombre et leur poids.
Concernant le boitier de commande de décrochage, il faut être vigilent à sa position et sa hauteur.
Il est important de régler la longueur des cordelettes de décrochage afin soutenir les faisceaux trayeurs.
Désinfection des trayons et post-trempage : la sollicitation des poignets et de la main sont répétitifs à cette étape. Le nombre de pression par vache est de 8, soit un total de 400 pressions par traite pour 50 VL. Il convient d’adopter ce poste, par trempage avec des produits adaptés, par un nombre de gobelets trempeurs suffisants ou par pulvérisation en privilégiant le bouton à la gâchette et en ajustant le nombre de pulvérisateurs en fonction de la longueur de la fosse et du nombre de postes.
La séparation du lait non commercialisé, une étape souvent contraignante et physique qui impose des postures et des gestes qui ne sont pas toujours bons. Il faut limiter le port de charges trop lourdes. Pour cela, avoir une bonne accessibilité au branchement de la ligne de vide, équiper les pots de roulettes ou avoir une deuxième ligne (lactoduc secondaire) et prévoir une conduite d’évacuation du lait hors circuit.
Les plateaux de lavage utilisés en début et en fin de traite pour le lavage doit être dans la zone de confort en fonction de la hauteur du quai pour éviter les mauvaises positions du dos : il n’y a pas de contraintes techniques pour surélever les supports. Un bon positionnement évite l’encombrement et l’éloignement par rapport à la mamelle.
Les postures à privilégier
Pour éviter les TMS, il convient de travailler le plus possible les bras en dessous ou à la hauteur du cœur ; être debout, dos droit avec un appui antérieur (au niveau du bassin) ; limiter le poids des charges à manipuler par les membres supérieurs (poids des faisceaux, seaux…).
Quelle que soit votre situation, des aménagements sont possibles sans gros travaux et pour tous les budgets.
N’hésitez pas à contacter Manoël Parenti, conseiller traite pour Alysé, au 06.66.43.36.88. Il vous aidera à mener à bien votre projet.