Aller au contenu principal

Portrait
Édith Pradalié et son jeu mortel

Coach de vie, Édith Pradalié s'est spécialisée il y a deux ans dans l'accompagnement du deuil. Ce nouveau virage lui a donné envie de créer C’est mortel !, un jeu de société qui brise le tabou de la mort et du deuil.

© A.B. - Horizons

De travailleuse en usine à formatrice, en passant par superviseur en centre d’appels, libraire et boulangère, Édith Pradalié n’a cessé de changer de métier tout au long de sa carrière. « Je suis assez rigide au niveau de mes valeurs, ce qui ne correspond pas à toutes les entreprises », avoue-t-elle. Ce désir de sens s'est intensifié après une opération du foie. « À ce moment-là, j'ai cherché un métier regroupant toutes mes compétences, et répondant à ma passion pour l'humain, l'écoute et l'accompagnement », explique la jeune maman de 42 ans. Le coaching de vie s’est naturellement imposé comme la voie de sa reconversion. Elle accompagne désormais des personnes perdues professionnellement.

La rencontre avec le deuil

Tout aurait pu s’arrêter là, mais en 2017, une de ses amies perd sa sœur d’un cancer. Alors qu'Édith Pradalié a fait de l'accompagnement des émotions son métier, elle se retrouve tout de même démunie. « Je n'ai pas su quoi lui dire, raconte-t-elle. C'est là que j’ai pris conscience qu’il y avait un réel besoin de briser le tabou autour du deuil et de la mort ».

Son envie d’accompagner ceux qui traversent cette épreuve la pousse à s'informer. Elle découvre que la mort est devenue taboue en France au XIXe siècle avec l’avènement de l’industrialisation et le diktat du bonheur.

Après plusieurs formations, elle obtient un diplôme en psychologie et gestion du deuil. « C’est un sujet auquel trop peu de professionnels de santé sont formés », déplore-t-elle. Ce parcours complémentaire lui permet aujourd’hui de proposer un accompagnement thérapeutique du deuil.

Un outil pour briser les tabous autour de la mort

Mais Édith Pradalié ne se contente pas de briser les tabous par la parole. Elle va plus loin en créant le jeu de société C'est mortel ! afin de permettre à chacun d'aborder la mort de manière moins anxiogène. Le concept est simple : à travers des questions humoristiques et profondes, le jeu incite ses joueurs à réfléchir sur leur vision de la vie et de la mort. « Je voulais créer un média qui rassemble sans faire peur. Le jeu est un moyen d’entrer dans une bulle de confiance, de parler de la mort sans tabou et avec légèreté ».

C'est mortel ! s’adresse à un public à partir de 12 ans, et propose une série de questions décalées ou sérieuses, comme « Quel vêtement honteux te ferait ressusciter le jour J pour engueuler tes proches ? » ou encore « Selon une étude de l’Ifop, combien de Français croient en une vie après la mort ? ».

Autoproduit à 200 exemplaires, C’est mortel ! est désormais disponible sur son site Internet*. Édith Pradalié rêve de trouver un éditeur pour lui donner une plus grande portée et envisage déjà de créer un second jeu, plus thérapeutique cette fois, destiné exclusivement aux endeuillés et aux professionnels non formés au deuil. Ce projet pourrait voir le jour dès l'année prochaine.


*Vous pouvez retrouver le jeu C'est mortel ! sur le site amshacoaching.com/boutique

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
À Leudeville (Essonne), mardi 18 mars. Pour revenir sur la Ferme de Bressonvilliers, les gens du voyage ont détruit le portail qu'avait installé Tanguy Schintgen.
Les difficultés se succèdent à la Ferme de Bressonvilliers
Malgré de nombreuses péripéties, le projet de la Ferme de Bressonvilliers à Leudeville (Essonne) avance petit à petit. Les deux…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Jeudi 20 mars, à Chartres. L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir s'est réunie en assemblée générale, la première pour son président Aymeric Souchet (3e à g.).
Les irrigants d'Eure-et-Loir auront l'eau des nappes pour la campagne
L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir a tenu son assemblée générale jeudi 20 mars à Chartres, l'occasion de rassurer…
Publicité