Du miscanthus en circuit court à Moriers
Baptiste et Antoine Frichot ont développé une petite filière miscanthus sur leur exploitation de Moriers. Ils le vendent pour du paillage ou de la litière aux particuliers, aux communes et aux éleveurs.
« Nous avons mis en place le miscanthus en 2008, sur une parcelle de quelques hectares située dans un plan de captage d’eau potable qui était en jachère », explique Baptiste Frichot, qui exploite avec son frère Antoine la ferme familiale à Moriers.
« Jusqu’en 2012, nous avions un contrat starter avec NovaBiom, mais qui ne payait pas toujours les coûts de récolte. Alors, soit nous arrêtions tout, soit nous maîtrisions la filière avec une valorisation en vente directe. C’est ce que nous avons fait ».
Leur entreprise, Beauce Miscanthus, est lancée en 2013.
La récolte de l’herbe à éléphant s’effectue en mars-avril et tout est ramené en vrac à la ferme. La production est alors ventilée et une fois sèche, mise en sac ou en big-bag : « Pour y arriver, nous avons bricolé une ancienne ensacheuse à pommes de terre », explique l’exploitant.
Ensuite, tout est vendu directement à des particuliers et à des communes pour le paillage. « La première fois, les clients ne connaissent pas trop, ils essayent et comme s’est un super produit, ils reviennent », constate-t-il.
Le miscanthus, dépoussiéré dans ce cas, est également vendu à des éleveurs — équins et avicoles principalement — comme litière. Un marché qui représente un tiers de leurs ventes.
Cette utilisation tire également profit des qualités du produit. De fait, la litière reste sèche, ce qui évite les maladies des pattes, et elle à besoin d’être changée beaucoup moins souvent que la paille.
Les deux frères axent principalement leur communication vers les particuliers et les communes. Ils participent à des manifestations autour des plantes et des jardins ou à d’autres, comme la Fête de l’agriculture, pour faire connaître leur produit.
Économiquement, cette diversification est à coût constant et ils maîtrisent le prix de vente. « Cette année, ça a très bien marché et ça peut sauver quelques meubles », estime Baptiste Frichot.
Ils y consacrent environ un jour par semaine. Et cette activité permet aussi aux deux frères de communiquer avec leurs clients sur le miscanthus, qui se cultive sans produits phytosanitaires et participe au maintien de la qualité de l’eau, mais aussi sur celle des autres productions.
Retrouvez les actualités de Beauce Miscanthus sur sa page Facebook !