« Du matériel performant en conservant la maîtrise du chantier »
La Fédération régionale des Cuma d’Ile-de-France tiendra son assemblée générale à Prunay-sur-Essonne (Essonne) le mardi 7 juin à 14 heures sur le thème : « Financer le matériel en
Cuma ». À cette occasion, Sébastien Dromigny témoigne sur son expérience de récolte de betteraves avec la Cuma de Gastins.
Qui êtes-vous ?
Sébastien Dromigny : Je suis âgé de quarante ans. Je suis marié et nous avons trois enfants. Je suis agriculteur à Saint-Just-en-Brie depuis 2001 et à plein temps sur l’exploitation depuis 2006, après dix ans de carrière commerciale. Je me consacre aussi à plusieurs responsabilités locales et professionnelles.
Quelles sont les caractéristiques de votre exploitation ?
Elle s’étend sur 250 hectares : 120 hectares de blé en production de semences, cinquante hectares de betteraves, trente-cinq hectares de colza, vingt hectares de maïs et quinze hectares de féveroles. Je suis aidé d’un salarié. La récolte des betteraves est confiée à la Cuma de Gastins dont je suis devenu trésorier.
Qu’est-ce qui vous a incité à travailler en Cuma ?
Jusqu’en 2009, nous utilisions une automotrice avec des voisins, mais celle-ci était devenue obsolète. Parmi les solutions possibles, j’ai délibérément fait le choix de la Cuma et j’ai pu entrer dans celle de Gastins. Cette formule m’a séduit car elle permet de mutualiser les coûts et d’accéder à du matériel performant. Ainsi, nous conservons la maîtrise du chantier. Bien sûr, il faut attendre son tour, mais on connait le planning à l’avance, on peut l’adapter aux conditions et se donner des coups de main entre adhérents. Travailler en Cuma est une aventure humaine qui me passionne dans un contexte d’avancée de l’individualisme. En tant que trésorier de la Cuma de Gastins, je donne du temps pour satisfaire l’ensemble du groupe.
Qu’apporte la Fédération régionale à la Cuma de Gastins ?
La Fédération régionale des Cuma d’Ile-de-France est un centre de ressources pour les Cuma, notamment pour les aspects juridiques et réglementaires : statuts, règlement intérieur, formalisme administratif. C’est également un élargissement sur les autres Cuma avec la revue Entraid’, qui apporte une ouverture d’esprit et des idées.
Propos recueillis par Vincent Boddaert