Du champagne local pour les fêtes
Les bulles s’invitent lors des repas festifs de fin d’année. Rencontre avec un producteur de champagne seine-et-marnais, Jean Rahault.
Les bulles pétillent lors des fêtes de fin d’année. Sur la route du champagne en venant de Paris, Jean Rahault est l’un des premiers producteurs de cette boisson de fête.
Polyculteur, installé à Rebais, il exploite 1,37 hectare de vignes à Charly-sur-Marne.
Prochainement à la retraite, il continuera à commercialiser son célèbre breuvage aux côtés de ses fils, qui bien que travaillant à l’extérieur, ont intégré l’EARL familiale.
Pierre et Luc Rahault seront ainsi la quatrième génération à représenter les champagnes Rahault.
Les travaux mécanisés sont réalisés par un prestataire de services.
Un tâcheron, ayant un contrat dit « à la roue », effectue les travaux manuels au sein de la vigne.
Ainsi, comme beaucoup de propriétaires en Champagne qui disposent de petites parcelles morcelées au fil des successions, ce système permet de ne pas investir dans du matériel coûteux pour une surface modeste.
Le raisin est livré à la Covama (Coopérative vinicole de la vallée de la Marne) à Château-Thierry (Aisne), aussi connue sous la dénomination « Caves du panier ».
Cette coopérative propose aux producteurs différentes options.
Jean Rahault a fait le choix de laisser une partie de son raisin et de récupérer le reste une fois mis en bouteille. Ce système lui permet de percevoir un apport de trésorerie dès la récolte.
Au fil du temps, et alors que sa clientèle grandissait, le nombre de bouteilles a augmenté pour atteindre les deux tiers du raisin.
Notons qu’une bouteille de 75cl nécessite un peu plus d’un kilogramme de raisin.
Si son produit d’appel est le brut de tradition, le viticulteur propose des rosés – très demandés au moment des fêtes -, du blanc de blanc et des cuvées spéciales. Actuellement, il propose par exemple du champagne 2012, cuvée Liam, un clin d’œil à son petit-fils.
L’essentiel de la commercialisation est réalisé sur rendez-vous à l’exploitation ainsi que lors de quelques manifestations – Balade du goût, Festival de la terre - et de marchés agricoles. « Les clients apprécient d’aller acheter leur champagne chez le producteur et non en grande et moyenne surface. Et le bouche-à-oreille fonctionne bien », note Jean Rahault.
En 2016, si les conditions climatiques ont nécessité des traitements en raison du risque de maladies, la récolte est bonne.
« C’est le gel de mai qui a fait le plus de mal en particulier en bas des coteaux », note l’exploitant qui pourtant privilégie les pinots meuniers, plus tardifs, pour éviter les risques de gelées. La qualité est au rendez-vous. Quant à la quantité, nous faisons juste ce qui est autorisé par l’appellation, à savoir 10 000 kg par hectare », conclut l’exploitant.
Reste à attendre 2019 pour faire pétiller les bulles de cette récolte.
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