[Dossier "drives"] Le concept Drive des champs en pleine expansion
Depuis trois ans, neuf drives et une soixantaine de points relais ont vu le jour en Ile-de-France à travers le concept baptisé Drive des champs.
Du cresson, du foie gras et des liqueurs de l’Essonne, des légumes du Val-d’Oise, des produits laitiers ou des œufs des Yvelines... Pour trouver les meilleures productions fermières de l’Ile-de-France — et même de France ! —, plus besoin de parcourir des dizaines de kilomètres et d’y passer le week-end.
Le concept Drive des champs permet de rassembler tous ces produits dans une commande unique à récupérer dans un point drive ou un point relais.
Né il y a trois ans de l’imagination d’un jeune entrepreneur, Florent Hayoun, le concept est en pleine expansion. « Nous avons neuf drives en Ile-de-France, tous situés dans des zones d’activité fréquentées », explique-t-il : « Nous avons aussi installé une soixantaine de point-relais chez des petits commerçants et d’autres sont en cours de création. »
Chaque semaine, Drive des champs traite environ trois cents commandes.
« Pour le maraîchage, les produits laitiers, les volailles..., nous privilégions l’approvisionnement local », reprend le jeune chef d’entreprise : « Mais chaque région de France a ses spécialités et son savoir-faire, nous allons donc chercher le poisson auprès d’un pêcheur de la côte nantaise ou le bœuf chez un éleveur du Limousin. »
Le système est bien rôdé et garantit une fraîcheur optimale. « Il y a moins de quarante-huit heures entre le moment où le producteur reçoit la commande et celui où le client retire son achat », insiste le jeune entrepreneur.
Si la vie du client est facilitée, celle du producteur l’est tout autant. C’est même un point primordial pour Florent Hayoun qui s’attache à accompagner les exploitations dans leur quotidien et leurs difficultés.
« Les producteurs reçoivent une commande globale, par exemple vingt kilos de pommes de terre. C’est nous qui collectons à la ferme puis ensuite, nous pesons et nous conditionnons pour chaque commande », précise Florent Hayoun : « Je suis convaincu qu’en laissant chacun faire son métier, sans être parasité par d’autres tâches diverses, on peut arriver à faire vivre correctement toute une chaîne. Le métier de l’agriculteur est de produire : on le laisse faire et on s’occupe du reste. »
Cette théorie, Florent Hayoun s’apprête d’ailleurs à l’appliquer à sa propre entreprise.
Jusqu’ici installée aux UIis (Essonne), Drive des champs va déménager aux portes de Paris en septembre et devrait ensuite rejoindre le Min de Rungis (Val-de-Marne).
« Nous nous associons notamment avec une entreprise de logistique pour le transport et nous créons une structure pour tout le volet informatique (interface de commandes en ligne, gestion des stocks, ndlr) », se réjouit Florent Hayoun : « Chacun aura son domaine de compétences et nous allons gagner en efficacité. »
Et le jeune entrepreneur ne compte s’arrêter là. Il garde un objectif en tête : « Tant qu’il y aura des gens qui pousseront des caddies dans un supermarché, je n’aurai pas réussi. »