Formation
Dix-huit adultes en formation à la MFR de l'Orléanais
Jusqu'à la mi-juillet, un groupe d'adultes prépare le Brevet professionnel de responsable d'exploitation agricole.
Depuis le mois de septembre et jusqu'à la mi-juillet, la Maison familiale rurale (MFR) de l'Orléanais forme dix-huit adultes au Brevet professionnel de responsable d'exploitation agricole. Ce titre de niveau bac permet de s'installer en tant qu'agriculteur professionnel. Les stagiaires sont âgés de 22 à 53 ans et possèdent des qualifications allant du CAP au master. La formation s'étale sur 1.200 heures, auxquelles s'ajoutent six semaines de stages. Un cursus financé par le Conseil régional : la formation est gratuite et la personne est rémunérée en fonction de son statut.
Responsable de la formation, Pascal Vergnaud explique : « Nous travaillons beaucoup sur le projet. D'où des sorties auprès des organismes concernés et chez des agriculteurs. Tous les projets sont possibles : grandes cultures, maraîchage, etc. » Les principales matières enseignées sont les suivantes : deux cents heures de comptabilité et de gestion ; deux cents heures de technique ; cent trente heures de travail sur le projet. « Ce sont des matières très professionnelles commente l'animateur : nous sommes en lien avec le terrain. » L'évaluation se fait en cours de formation à travers l'élaboration de dossiers.
Laborantine de métier, Angélique Le Borgne projette de reprendre l'exploitation familiale : deux cents hectares de blé, d'orge et de colza dans l'Eure-et-Loir. « On voit tous les inconvénients d'une rotation limitée : baisse des rendements, développement des maladies et présence d'adventices. Je songe à instaurer des protéagineux et des cultures de printemps. »
En polyculture-élevage
Titulaire d'un bac scientifique, Nicolas Corjon projette de reprendre l'exploitation de polyculture-élevage de son père : cent hectares de céréales et de la dinde de chair en contrat d'intégration. L'entité est située à Mignères. « Mon projet consiste à reprendre quelque chose qui fonctionne. Dans le cadre de la formation, je vois comment on peut travailler à plusieurs. Je souhaite développer et moderniser l'élevage : gestion des effluents et modernisation des bâtiments. Il faut apprendre à avoir un esprit critique plutôt que de vouloir changer le monde ! »
Angélique Le Borgne ambitionne de s'installer sous une forme sociétale en 2015. Quant à son collègue, il se projette plutôt à l'horizon 2020. « D'ici là, je verrai auprès du Service de Remplacement et auprès des coopératives afin d'être salarié en Cuma ou encore manutentionnaire dans une coopérative. L'enjeu : travailler en dehors de la ferme tout en gardant un regard sur celle-ci. »