Des transferts maîtrisables en sols drainées
La chambre d’Agriculture et les prescripteurs du secteur ont invité les agriculteurs du bassin versant de l’Ozanne à une conférence sur les transferts de nitrates et de produits phytosanitaires en sols drainées, le 11 janvier à Unverre (Eure-et-Loir).
Expliquer comment les transferts de nitrates et de produits phytosanitaires se produisent en sols drainés et comment les réduire a constitué tout l’objet de la conférence organisée à Unverre le 11 janvier, par la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir et l’ensemble des prescripteurs du secteur.
Une quarantaine d’agriculteurs a répondu à cette invitation qui entre dans le cadre des actions menées sur le bassin versant de l’Ozanne sous la houlette du conseiller consulaire, Sebastien Sallé.
De fait, sur la base du volontariat, les exploitants du secteur s’engagent à limiter ces transferts vers la rivière. Pour en parler, les organisateurs ont invité deux spécialistes : Julien Tournebize, hydrologue à l’Irstea, qui a étudié plus particulièrement le cas des nitrates et Jonathan Marks-Perreau, ingénieur à Arvalis, qui s’est penché sur celui des produits phytosanitaires.
Après avoir décrit le fonctionnement d’un drainage, dont l’objectif est d’assainir les surfaces hydromorphes en évacuant l’excédent d’eau en période hivernale, le spécialiste de l’Irstea a donc expliqué comment s’effectuait le transfert des nitrates.
À son tour, Jonathan Marks-Perreau a détaillé les transferts de produits phytosanitaires : « C’est un processus complexe qui dépend de l’interaction de nombreux facteurs : les caractéristiques de la molécule, celles du milieu, les pratiques culturales et le climat », a-t-il pointé.
Depuis plus de vingt ans Arvalis conduit des essais et à relevé près de quatorze mille résultats d’analyse. Il en ressort que « l’état hydrique du sol au moment de l’application est un facteur déterminant, selon la molécule cela peut multiplier par dix les transferts ».
Pour les limiter, il faut combiner les leviers, aménager le territoire, créer des zones tampons, décaler les applications et réduire les doses. CQFD.