Des pistes pour le désherbage mécanique en maraîchage
Les cercles maraîchers conventionnels et bio et la chambre d'Agriculture de région Île-de-France ont organisé une plateforme de démonstration maraîchère le 17 septembre, à la ferme du clos d'Ancoigny, à Saint-Nom-la-Bretèche (Yvelines).
Les cercles maraîchers conventionnels et bio et la chambre d'Agriculture de région Île-de-France ont organisé une plateforme de démonstration maraîchère le 17 septembre, à la ferme du clos d'Ancoigny, à Saint-Nom-la-Bretèche (Yvelines).
Réunir une cinquantaine de maraîchers pendant toute une journée est une mission ardue, tant ces producteurs sont accaparés par leur travail quotidien. C'est ce qu'ont réussi à accomplir les conseillers de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France et les cercles maraîchers, mardi 17 septembre à la ferme du clos d'Ancoigny, à Saint-Nom-la-Bretèche (Yvelines). Il faut dire que la principale thématique abordée, le désherbage mécanique, est au cœur de leurs préocupations.
La matinée était consacrée à des démonstrations de matériels par les partenaires présents. « L'objectif était de montrer ce qui se fait de nouveau dans le domaine, et surtout que les participants puissent tester et essayer les machines », a expliqué Stéphane Rolland, le conseiller maraîcher de la Chambre, soulignant qu'une attention particulière avait été accordée au « petit » matériel adapté aux exploitations de taille moyenne ou modeste.
La bineuse Rotosark « trois en un » — sarcleuse, bineuse et butteuse — a attiré l'attention de nombreux participants. Ses rotors permettent de déraciner les adventices près du rang sans endommager l’appareil racinaire et foliaire des cultures. Un enjambeur modulaire de maraîchage a également été présenté par Basile Gaulier, cofondateur de Romanesco. « Notre objectif est de faciliter le travail mécanique de précision pour les cultures avec une machine la plus simple possible d'utilisation », a expliqué le jeune ingénieur originaire de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Avec ses trois roues motrices, des panneaux solaires pour une recharge en continue, un guidage autonome par caméra, des sièges au ras-du-sol, l'engin peut planter, sarcler et biner, et déplacer des palettes.
Éviter le mal de dos
Même volonté de faciliter la vie du maraîcher avec le porteur polyvalent électrique Glider de Terrateck, dont les couchettes offrent une position ergonomique. Chariots porte-caisse, brouettes électriques, planteuses à mâche, tous ces outils ont l'ambition d'éviter le mal de dos et autres troubles musculo-squelettiques, fléau de la profession. Les participants ont pu essayer un exosquelette, qui aide au maintien dans une posture adéquate. Tout au long de la journée, un atelier animé par une kinésithérapeute a rappelé les règles de base pour adopter les bons gestes. En attendant de pouvoir peut-être un jour déléguer complètement les tâches de désherbage à un robot tel que OZ, « l'assistant du quotidien » développé par Naïo technologies.
L'après-midi était consacré à des ateliers thématiques : étude économique, respect de la réglementation, expérimentations kiwis et myrtilles. « Nous sommes là pour générer des idées. Les maraîchers ont besoin d'augmenter leurs plantations d'hiver », a expliqué Adrien Parsoud, conseiller maraîchage à la Chambre. Les kiwis semblent être une piste prometteuse, de même que les myrtilles à condition de trouver des variétés tardives. Après ce foisonnement d'innovations, la journée est arrivée à son terme, chacun repartant avec des pistes pour gérer ses exploitations.
Les démos en vidéo :