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« Des exploitations assurées partout sur le territoire »

De l’assurance, de l’innovation, de la compétitivité pour tous et des politiques adaptées aux territoires : voilà une partie de ce que Florent Leprêtre, président de la FDSEA 41, souhaite défendre pour que les agriculteurs puissent vivre de leur métier.

Quelle est la situation actuelle des agriculteurs en Loir-et-Cher ?

En une seule année, le Loir-et-Cher, comme d’autres départements, a subi un gel tardif des vignes, une pluviométrie et un manque de luminosité qui ont détruit les productions végétales, des inondations, une sécheresse depuis le 15 juin et une crise de l’élevage d’une durée et d’une intensité exceptionnelles. Il va manquer trois cents millions d’euros dans les fermes du département. Un tiers des paysans va connaître des difficultés économiques sérieuses et la situation humaine et psychologique est préoccupante.

Quelles sont les solutions pour faire face à cette situation ?

Il faut des solutions immédiates de trésorerie dans toutes les exploitations touchées. L’État doit intervenir. Il faut aussi sécuriser les entreprises partout et agir enfin efficacement pour garder de l’agriculture sur tous les territoires. La sécurité alimentaire du pays passe par la pérennité des exploitations agricoles. La stabilité des exploitations passe par une amélioration et une généralisation de l’assurance.

Quelles mesures ont été prises ?

En Loir-et-Cher, nous avons entamé un travail avec le conseil départemental pour voir comment les fonds régulièrement mobilisés dans l’urgence ne servent plus de rustines mais servent à les éviter. Les collectivités territoriales ont des marges de manœuvre pour intervenir dans la prévention et l’innovation. En affectant les budgets de crise à l’amélioration de l’assurance, il est possible de rendre celle-ci attractive et de la généraliser. Avec le soutien du département, nous espérons rendre plus efficaces l’assurance et l’innovation.

De quelle manière les assurances peuvent-elles être plus efficaces ?

Nous devons réfléchir à des assurances du chiffre d’affaires, du revenu ou de la marge et pas seulement d’un rendement. Nous demandons à la FNSEA et à son président de porter la création d’un « crédit d’impôt » sur les cotisations d’assurance. Il faut favoriser l’investissement dans la solidité et la sécurisation des exploitations. L’incitation fiscale, voire sociale, à s’assurer est de nature à augmenter le nombre et la typologie des assurés et donc de faire baisser le coût. L’objectif est d’avoir des exploitations solides et assurées partout sur le territoire !

Et au niveau du territoire, comment agir ?

Les différentes zones agricoles ne sont pas à armes égales pour résister. Sur les deux-tiers du territoire, sans intervention courageuse, l’agriculture est condamnée à disparaître. Face à cela, il est urgent de renforcer les zones intermédiaires et de reconnaître des zones défavorisées simples ; les renforcer et les reconnaître pour y appliquer une politique à la hauteur des enjeux d’intérêt général que représente l’agriculture dans ces territoires. En effet, l’amélioration de la compétitivité et la baisse de la pression normative, nécessaires à tous, ne suffiront pas pour ces zones à potentiel plus réduit. Dans ces zones, l’installation de jeunes et la survie de l’agriculture passent par une politique volontariste forte.

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