Le projet de l'A154 poursuit sa route
La préfecture d'Eure-et-Loir a organisé une réunion autour du projet de l'A154 le 23 septembre à Chartres, suivie d'une conférence de presse.
La préfecture d'Eure-et-Loir a organisé une réunion autour du projet de l'A154 le 23 septembre à Chartres, suivie d'une conférence de presse.
« L'A154 est une chance pour l'Eure-et-Loir. Il s'agit du dernier barreau autoroutier autour de la région parisienne et il y a très longtemps que nous aurions dû le faire, souligne le préfet d'Eure-et-Loir, Françoise Souliman, à l'issue d'une réunion réunissant les acteurs du territoire, vendredi 23 septembre à Chartres. Nous souhaitons expliquer au maximum, sachant aussi qu'il y a des gens que nous ne convaincrons jamais ».
Inquiétudes légitimes
Selon Françoise Souliman, la réunion s'est bien passée : « Il y a des inquiétudes sur le foncier, les nuisances ou les tarifs, et c'est normal. Mais nous avons répondu à toutes les questions. Tout se fait dans des modalités d'écoute de tout le monde et dans des conditions sereines ».
Le préfet fait le point aussi sur l'agenda du dossier. Ainsi, de fin septembre à mi-octobre, des réunions seront conduites par arrondissement avec les 37 municipalités concernées par le tracé. « Elles sont voulues pour présenter le projet, et surtout prendre en compte les demandes, les inquiétudes et apporter ce à quoi l'État s'engage ». Toutes les doléances recueillies seront transmises aux candidats. L'appel à candidatures pour la mise en concession a été lancé en janvier et des candidatures reçues. Le dossier de consultation des entreprises sera publié d'ici la fin de l'année et les offres seront réceptionnées ensuite et analysées. Fin 2023-début 2024, on rentrera dans la phase administrative pour prendre le décret d'entrée en vigueur, le lauréat sera connu en 2024.
Le chantier pourra ensuite démarrer pour une mise en service avant la fin de la décennie. « Ce projet est plus que parfait, s'enthousiasme le préfet. On ne travaille pas une autoroute en 2022 comme on la travaillait dans les années 70. On intègre toutes les contraintes environnementales, il y a plus de respect des riverains et moins de consommation de foncier ».
Exploitation par exploitation
Sur ce dernier point, le directeur des Territoires, Guillaume Barron, précise : « L'idée est de prendre le plus en amont possible ces questions. Il faut prendre du temps pour faire les remembrements, travailler avec la chambre d'Agriculture, la Safer, le conseil départemental, les commissions communales d'aménagement foncier, afin de trouver les meilleures solutions pour les agriculteurs, exploitation par exploitation. La question des flux de tracteurs sera étudiée, tout comme le sujet de la circulation des céréales par les opérateurs ».
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