Cueillette de Rutel : ouverture pour la saison des fraises
Les cueillettes seine-et-marnaises sont autorisées à ouvrir, une excellente nouvelle alors que la saison des fraises de plein champ va débuter. Exemple avec la cueillette de Rutel, à Villenoy.
À la cueillette de Rutel, située aux portes de la cité meldoise, l’ouverture officielle est programmée mardi 12 mai avec le début de la saison des fraises de plein champ, le produit phare, mais salades, radis, épinards, navets, asperges (vendues cueillies), rhubarbe et même des fleurs seront aussi disponibles.
Toutefois d’autres cueillettes seine-et-marnaises, à l’instar de celles de La Grange, à Coubert, et du Plessis, à Chanteloup-en-Brie, accueillent déjà du public. En effet, un arrêté préfectoral en date du 24 avril autorise les cueillettes de Seine-et-Marne à rouvrir sous certaines conditions.
« Nous avions de réelles inquiétudes pour la saison dans l’hypothèse d’un mode de fonctionnement restreint tout l’été voire plus, explique Raphaël Dujardin, propriétaire de la cueillette de Rutel et par ailleurs président du réseau Chapeau de paille.
Avec le réseau, nous avons travaillé, avec l’appui de la FDSEA 77, à un protocole national repris depuis par les chambres d’Agriculture. Dans les faits, la principale contrainte réside dans la limitation de l’accès à deux personnes maximum par foyer avec un salarié à l’entrée pour contrôler. Nous ne devons pas être un lieu de rassemblement et de loisirs où les familles se retrouvent, même si cette règle est contraire à la philosophie des cueillettes ».
Si le protocole établi est national, il revient au préfet de département, voire de région, de prendre la décision définitive. Dans ce contexte, Raphaël Dujardin rappelle le mode d’ordre : « Nous fonctionnons en mode dérogatoire, il faut le respecter ».
Toutefois, mi-mars, quand les cueillettes ont été frappées par une fermeture administrative à la suite de l’instauration des mesures de confinement, chaque exploitant a mis en place différents systèmes de vente en complément des magasins de vente directe. De nombreux drives fermiers ont vu le jour comme à la cueillette de Compans. Raphaël Dujardin a lui aussi en projet la mise en place d’un drive.
« Près de deux mois après le début de la crise sanitaire, nous sommes moins dans la psychose que lors des premières semaines du confinement, où l’ambiance était très anxiogène. Les gens reviennent en magasin où des mesures sanitaires, rassurantes pour le personnel comme pour les clients, sont instaurées, notamment la présence de gel hydroalcoolique à l’entrée et le port de masques par les salariés ».
Seule la saison des tulipes a été réduite à néant. Elles étaient proposées à l’entrée du magasin et les clients faisaient un don pour l’hôpital de Meaux, « mais nous relativisons par rapport à d’autres ».
Production locale, origine France et peur des grandes surfaces : ce triptyque a attiré de nombreux clients, dont des nouveaux.
Laurence Goudet-Dupuis