Forêt
Le monde forestier dans tous ses états en 52 minutes
À l’initiative de Fransylva Île-de-France, la projection de "Quand le forestier montre la lune", en présence du réalisateur, à Nangis (Seine-et-Marne) le 28 mars, a connu un franc succès.
À l’initiative de Fransylva Île-de-France, la projection de "Quand le forestier montre la lune", en présence du réalisateur, à Nangis (Seine-et-Marne) le 28 mars, a connu un franc succès.

La salle de la Bergerie à Nangis (Seine-et-Marne) accueillait vendredi 28 mars la projection du documentaire Quand le forestier montre la lune. Et le succès a été au rendez-vous pour cette séance en présence du réalisateur Jean Desmaison, au regard de la salle quasi comble. Organisée par Fransylva Île-de-France, cette séance s’inscrivait dans le cadre d’un salon de la jeunesse sur le thème de l’arbre mis en place par la commune.
Comment comprendre le rôle et les actions du forestier et dresser un état des lieux des problématiques forestières ? Comment combattre les idées reçues et les opinions préconçues ? Au fil des 52 minutes que dure le film, les acteurs de la filière sylvicole partagent leur ressenti et actions pour le monde forestier. « Je voulais donner la parole aux forestiers qui l’ont peu dans les médias contrairement à nos opposants », explique Jean Desmaison, réalisateur et concepteur. Il a également écrit le très beau texte qui accompagne les images et les témoignages, conté par François Berléand.
Le film, qui a nécessité 32 000 km en voiture, 18 mois de travail et 20 heures de tournées, a été diffusé sur Canal+ pendant 2 ans. D’autres chaines sont intéressées.
Limousin d’origine, François Desmaison avait déjà réalisé un film sur la forêt de sa région natale, Forêt passion, en 2020 pour lequel il a reçu le prix d’un jury national très parisien. « J’étais content qu’un petit film limousin arrive dans les structures nationales. Abandonné par les propriétaires, le territoire compte de nouveaux habitants qui ne supportent pas les coupes, une des difficultés qu’on retrouve partout. ». Pourtant, entretenir une forêt revient à la soigner et à la faire perdurer dans le temps.
D’ailleurs lors des échanges avec la salle à l’issue de la projection à Nangis, face à des travaux forestiers, notamment les coupes, de nombreuses interrogations portent sur comment communiquer avec le grand public, attirer les média… « J’ai appris énormément des personnes rencontrées. Le conflit forestier-naturaliste c’est l’olfactif contre le cognitif », a conclu le réalisateur alors que de nombreux parallèles peuvent être fait avec le monde agricole.
Le mot de la fin est revenu à un jeune forestier, Mathis Leroy, technicien au CNPF (Centre national de la propriété forestière) en Seine-et-Marne et Essonne, qui a eu l’occasion de vivre un an dans une forêt primaire en Pologne. Pour lui, « c’est un métier passion ».