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Nouvelles technologies
Contre la drosophile, le piège Pira en test sur fraises

La start-up essonnienne Céaritis a mis en test sur fraises son piège Pira, destiné à capturer les drosophiles, dans une exploitation maraîchère de Cergy (Val-d'Oise).

«Drosophila suzukii ». Dans ces deux mots est concentrée la hantise des maraîchers, plus particulièrement des producteurs de petits fruits rouges (cerises, fraises, myrtilles…). Ce petit ravageur venu d'Asie a débarqué en Île-de-France il y a une dizaine d'années et se propage à vitesse exponentielle. Certaines années à forte pression, des serres entières de fraises sont infestées, rendant la commercialisation totalement impossible.

Pour cette campagne 2024, la chambre d'Agriculture de région Île-de-France a pris le sujet à bras-le-corps et opéré un rapprochement avec la start-up essonnienne Céaritis qui développe un dispositif de piégeage. Pour la première fois, le test est mené grandeur nature sur fraises dans une exploitation maraîchère de Cergy (Val-d'Oise). « Nous avons installé quatre pièges Pira à l'entrée d'une des serres. Il s'agit d'un dispositif relativement simple. Chaque station est équipée d'un panneau solaire qui alimente une pompe qui distribue automatiquement une solution de biocontrôle — composée notamment de phéromones — qui attire les drosophiles et les pièges dans le liquide », témoigne le conseiller du Cercle des maraîchers, Stéphane Rolland. Chaque station est dotée d'un bidon de 5 litres de produit pour une autonomie d'environ trois semaines. Le produit usagé est automatiquement collecté dans un second bidon.

À noter qu'avant la mise en route du dispositif, une solution — répulsive cette fois — est appliquée dès les premiers insectes détectés « afin d'opérer une sorte de nettoyage de la serre pour qu'ensuite les pièges Pira fassent office de barrières entre le milieu naturel et la serre ».

Des dispositifs de capture sont également disposés dans les serres, à la fois dans celle équipée de pièges mais aussi dans une serre témoin adjacente et les relevés sont transmis chaque semaine à la start-up pour dresser un monitoring de l'évolution des populations.

Si la drosophile touche les exploitations françaises depuis une bonne dizaine d'années déjà, son apparition au cours de la saison a grandement évolué au fil des années. « Au tout début de son observation, nous étions touchés à partir du mois de septembre et les cas étaient peu nombreux. Aujourd'hui, la drosophile touche quasiment tout le monde et cette année, les premières attaques ont été observées fin mai ».

À l'issue de la période de production, un bilan de l'efficacité du piège Pira de Céaritis sera dressé par la chambre d'Agriculture avec, à la clé peut-être, une prolongation des essais l'an prochain si les premières conclusions sont encourageantes.

 

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