Charte « inondations » entre le Grand-Paris et les Chambres
La Charte d’engagement en faveur des zones d’expansion de crues du bassin Seine-Normandie a été signée le 27 février lors du SIA.
Le président de la métropole du Grand-Paris, Patrick Ollier, le directeur de la Driaaf, Benjamin Beaussant, représentant du préfet d’Île-de-France coordinateur du bassin Seine-Normandie, et les présidents des chambres d’Agriculture des bassins en amont de Paris, à savoir de région Île-de-France, Christophe Hillairet, du Grand-Est, Maximin Charpentier, du Centre-Val de Loire, Philippe Noyau, et de Bourgogne-Franche-Comté, Étienne Henriot, ont signé une Charte d’engagement en faveur des zones d’expansion des crues du bassin Seine-Normandie jeudi 27 février au Salon de l’agriculture.
« En plus du symbole de cette signature sur le SIA, je me réjouis de concrétiser la collaboration entre la profession agricole et la métropole du Grand-Paris, avec cette charte comprenant un volet financier pour indemniser les agriculteurs touchés par les sur-inondations afin d’éviter que la métropole parisienne soit sous l’eau. Cette signature est le début d’une nouvelle étape afin de chiffrer les impacts des inondations sur les activités agricoles, à l’image de l’Observatoire agricole des terres inondées, et développer une batterie d’outils opérationnels pour gérer au mieux les crues sur le Bassin Seine-Normandie », a indiqué Christophe Hillairet.
À la suite des inondations de 2018 où 13 000 hectares avaient été touchés, il est apparu nécessaire de coordonner les différents acteurs.
La métropole du Grand-Paris s’est résolument engagée dans la mise en œuvre de sa compétence Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (Gemapi). Elle a décidé d’intervenir à hauteur des enjeux et du risque inondation au travers d’un programme pluriannuel d’investissement 2019-2023 estimé à 108 millions d’euros.
Il prévoit notamment la mise en place d’actions structurantes telles que la finalisation des études et les premières acquisitions foncières du projet de casier pilote de La Bassée, la définition des systèmes d’endiguement de plus de 100 km de murs anti-crue, la réhabilitation des digues…
Les engagements pris dans la charte s’inscrivent également dans la politique métropolitaine en faveur de l’agriculture et de l’alimentation.
Afin de marquer son engagement envers la profession agricole, bien qu’elle n’en soit pas dans l’obligation, la métropole du Grand-Paris a décidé d’accompagner les agriculteurs touchés par les sur-inondations de 2018. Ainsi, elle a versé fin 2019 une enveloppe d’un million d’euros répartie entre 79 agriculteurs concernés.
Ce geste a été permis grâce à un important travail mené par la chambre d’Agriculture et le syndicalisme majoritaire. « La signature de la charte est la concrétisation de la solidarité amont-aval et urbain-rural pour l’intérêt général et la protection de la zone dense métropolitaine », a conclu Patrick Ollier.
Laurence Goudet-Dupuis