Candidate à l’installation recherche site d’exploitation
Depuis plus d'un an, Émeline Jacques a entrepris une reconversion professionnelle pour devenir éleveuse de chèvres. Aujourd'hui, en parallèle de ses études, elle cherche à reprendre un site d'exploitation.
Depuis plus d'un an, Émeline Jacques a entrepris une reconversion professionnelle pour devenir éleveuse de chèvres. Aujourd'hui, en parallèle de ses études, elle cherche à reprendre un site d'exploitation.
Il y a un an, Émeline Jacques a entamé une reconversion professionnelle. Salariée en contrôle qualité pharmaceutique, elle souhaite désormais devenir éleveuse de chèvres avec un atelier de transformation fromagère. « Il y a six ans, j’ai vu une vidéo sur Youtube dans laquelle une jeune femme fabriquait son propre fromage, explique-t-elle. J’ai adoré le concept, et j’ai voulu faire de même ». La jeune femme de 32 ans a alors fait des essais chez elle. « Ce n’était pas très fructueux au début, ni très bon, s’amuse-t-elle aujourd’hui. Mais je me suis accrochée : à force de recherches, les essais sont devenus de plus en plus concluants ».
En février 2022, après une opération assez lourde, Émeline Jacques remet en question sa vie professionnelle et personnelle. C’est à ce moment-là qu’elle décide de se lancer pleinement dans son changement de carrière. « Après dix ans dans le milieu de la chimie, mes seules possibilités d'évolution étaient les postes managériaux, admet-elle. Je suis une prestataire de services : la pression est omniprésente. Je ne souhaitais pas encadrer des gens afin de leur en tirer un maximum de profit. Par conséquent, il n'y avait plus beaucoup d'évolution de carrière pour moi dans cette filière. Proche de la nature, j'avais besoin d'un retour à la terre. J'aspire à être maître de mes journées, à me mettre la pression que j'ai décidée, et à récolter le fruit de mon travail. C'est dans cette optique que ma reconversion s'est profilée ».
Diplôme et expérience avant le grand saut
Alors qu’elle allait chercher du lait pour ses fromages à la ferme de La Noue (Yvelines), elle parle de ses ambitions à la gérante de l’exploitation. « Elle a adoré mon projet, raconte Émeline Jacques. Elle m’a alors poussée à suivre un Brevet professionnel responsable d'entreprise agricole (BPREA) pour pouvoir me prendre en stage ». Parallèlement à ses études, l’agricultrice en devenir commence son parcours à l’installation, et ses recherches de reprise d’exploitation. Ses nombreuses visites l’ont amenée à se rapprocher de la chambre d’Agriculture du Loiret. « J’avais trouvé un projet dans le département qui n’a malheureusement pas abouti, précise-t-elle. C’est de cette façon que la Chambre a commencé à m’encadrer ». Aujourd’hui, Émeline Jacques est toujours en phase de recherche, et devrait obtenir son diplôme à la fin de l’année. Elle entend bien acquérir de l’expérience afin de se donner toutes les chances de réussite, en démarrant un contrat à durée déterminée à partir de février 2024. Elle espère s’installer dès 2025.
Critères de recherche
Habitante de Denonville (Eure-et-Loir), Émeline Jacques aimerait trouver une exploitation dans un rayon de 3 heures autour de Paris, avec un foncier allant de 5 à 30 hectares. L’idéal pour elle serait de trouver un bien comprenant une maison d’habitation et des bâtiments d’exploitation. « À terme, j’envisage d’avoir un cheptel de près de 100 chèvres, afin de travailler avec mon conjoint, détaille-t-elle. Au début, je démarrerai seule, lui n’ayant pas encore les diplômes agricoles nécessaires ».
Via les différents Répertoires départ installation (RDI) auxquels elle est inscrite et sur lesquels elle passe environ une heure par jour, la future exploitante ne s’intéresse pas qu’aux élevages caprins. « Je regarde aussi les élevages bovins et ovins afin de les adapter aux chèvres, précise-t-elle, avant de dévoiler son programme à long terme. Dans un premier temps, nous aimerions nous concentrer sur notre projet de transformation fromagère, puis dans un deuxième temps, nous aimerions créer un atelier viande pour valoriser nos chevreaux ». Grâce au RDI, Émeline Jacques a visité près d’une dizaine d’exploitations en un an.
Chiffres-clés
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