Bonneval Beauce et Perche : un résultat inattendu pour la coopérative
La coopérative agricole de Bonneval Beauce et Perche (Cabbep) a tenu à son tour son assemblée générale annuelle le 14 décembre à Bonneval et a fait part des bons résultats financiers de son exercice 2016-2017.
« Sur notre territoire la récolte 2016 a été catastrophique. La baisse des rendements, particulièrement en blé tendre et en blé dur, a engendré une baisse de la collecte de 27 %. Face à cette situation, la coopérative a réagi très rapidement pour travailler le grain, faire toutes les économies possibles et a mis en place des mesures d’accompagnement pour ses adhérents », a déclaré Benoit Ferrière le 14 décembre à Bonneval, au cours de l’assemblée générale de la coopérative agricole Bonneval Beauce et Perche qu’il préside.
Puis il a précisé : « le chiffre d’affaires de la coopérative est de 98 millions d’euros, soit une baisse de 17,2 %. L’impact de cette baisse a été contenu du fait de la souscription d’une garantie carence d’apport pour aléas climatiques, qui nous a permis de toucher une prime de 946 000 euros, de la bonne tenue de notre activité approvisionnement et de l’amélioration du résultat semences. Nos charges ont été bien maîtrisées, en recul de 1,2 millions d’euros... Après de sérieuses inquiétudes en début d’exercice quant à l’équilibre des comptes, au final les résultats sont inattendus et se situent à un bon niveau avec un résultat avant ristournes de plus de deux millions d’euros », s’est-il réjoui.
Compte tenu de la conjoncture particulièrement difficile pour les exploitations, le conseil d’administration de la coopérative a décidé de distribuer la quasi totalité du résultat.
Les adhérents recevront ainsi entre trente et quarante euros par hectare, soit environ 5 euros par tonne livrée. De plus, un intérêt aux parts sociales de 3,22 % sera distribué.
Dans le même sens, la Cabbep a décidé de mettre en place une série de mesures pour accompagner ses adhérents comme la baisse du prix des intrants par le biais de remises ou celle du taux des agios.
En revanche, les investissements prévus ont été revus à la baisse et se sont concentrés sur l’essentiel.
Avant cela, l’activité de la coopérative au cours de cet exercice particulier a été détaillée. Ainsi, Nicolas Martin a parlé des céréales et fait part de l’important travail réalisé à la récolte : alotement ou calibrage.
De fait, leurs débouchés ont été différents en 2016 : 13 % sont allés vers l’alimentation animale, 10 % à l’export contre plus de 40 % d’habitude et 77 % vers la meunerie.
« Ce bon niveau de commercialisation nous conforte dans notre politique de production de qualité », a-t-il souligné. Sur l’aspect services, Valérie Chevalier a fait part d’une stabilité du nombre d’agriculteurs inscrit au programme Atland.
Quant aux outils d’aide à la décision, ceux-ci évoluent de façon contrastée avec une baisse de 13 % sur les plans de fumure ou une explosion du N-Tester.
Parallèlement, le nombre d’adhérents utilisateur de Farmstar est stable mais le nombre de demandeurs pour la modulation automatique a été en hausse de 38 %.
En juin 2017, la démarche Be Api, plus complète, a été lancée.
Enfin, la partie informative de ces travaux a été consacrée à une conférence du directeur de la société Smag, Stéphane Marcel, sur le digital en agriculture.