Biocarburants : Bruxelles veut mettre un coup de frein sur la première génération
La Commission européenne a présenté le 30 novembre un vaste paquet législatif sur les énergies propres qui prévoit notamment une réduction drastique de la part des biocarburants de première génération dans les transports entre 2021 et 2030 qui passerait de 7 % à 3,8 % afin de tenir compte des émissions de gaz à effet de serre liées au changement indirect d’affectation des sols (ILUC).
Et, à l’inverse, des objectifs croissants d’incorporation de biocarburants dits avancés vont être introduits. Dans sa proposition Bruxelles souhaite obliger les fournisseurs européens de carburants à incorporer une part croissante de carburants « à bas carbone » (biocarburants avancés, électricité, hydrogène) de 1,5% en 2021 à 6,8% en 2030 dont au minimum 3,6% de biocarburants avancés. La Commission propose également de renforcer les critères de durabilité des biocarburants afin notamment de mieux préserver certains écosystèmes (zones humides, forêts…) ainsi que les exigences en matière d'économie d’émissions pour les centrales de production de chaleur, d’électricité et de biogaz à partir de biomasse.