« Beaucoup plus de marge ! »
Le GDA du Gâtinais-Ouest a tenu son assemblée générale le 23 mai dernier. Au menu : les plantes associées en grandes cultures.
Les Plantes associées en grandes cultures : c’était le thème de l’assemblée générale du Groupement de Développement agricole du Gâtinais-Ouest, le mardi 23 février à Corbeilles-en-Gâtinais. Une réunion marquée par les interventions de Justin Guyard, conseiller grandes cultures à la Chambre d’agriculture, et Myriam Ouy, conseillère agriculture biologique. Morceaux choisis.
Justin Guyard : Associer des plantes compagnes ou de service avec la culture permet de réintroduire des espèces qu’on ne cultivait plus ou en tout cas beaucoup moins. En général, pour défaut économique. Exemples : le pois ou la féverole. La réintroduction de légumineuses vise plusieurs objectifs : réguler les adventices, les bio-agresseurs et les maladies ; fournir des éléments nutritifs, notamment l’azote, comme on a pu le voir avec la luzerne. (…) Les couverts permanents sont des plantes compagnes. Sauf qu’avec des couverts permanents, on est dans un système de semis direct. Or les plantes compagnes sont adaptées à l’ensemble des systèmes d’exploitation. (…) Les plantes compagnes attirent les limaces, les mulots et les sangliers, posant des problèmes pour la récolte à venir. Voir même détruisant la culture de rente. (…) Dans 50 % des cas, une plante compagne améliore les rendements de la culture associée. Dans 80 % des cas, on a une diminution du nombre d’adventices. Quand on maîtrise mal le couvert ou que celui-ci lève mal, on peut avoir une diminution du rendement et un salissement de la parcelle. (…) Une double récolte consiste à semer deux plantes en même temps et à récolter les deux. Par exemple, après une orge d’hiver, on sème un colza-sarrasin. Le colza sera récolté en juillet et le sarrasin en septembre ou octobre. Avec deux récoltes au cours d’une même campagne, on a beaucoup plus de marge !
Myriam Ouy : En agriculture biologique, les associations céréales et protéagineux sécurisent les rendements en protéagineux et réduisent le nombre d’adventices. Par rapport à des cultures biologiques classiques, on a moins besoin de désherber. On a également besoin de moins d’azote et on augmente la productivité-hectare de 20 % par rapport à une culture protéagineuse pure.
J.O.