Beaucoup de monde malgré la pluie au comice de Cloyes-sur-le-Loir
Le temps maussade n’a pas dissuadé la foule des visiteurs de se rendre au comice agricole de Cloyes-sur-le-Loir, les 4 et 5 juin. De quoi redonner du baume au cœur à tous ces acteurs de l’élevage qui ne sortent toujours pas de la crise.
« La pluie nous a joué des tours cette année », a relevé dans son discours le président du comice agricole du Perche et du Dunois, Jean-Claude David.
Certes, il ne fallait pas oublier ses bottes, certes les organisateurs ont dû trouver des solutions pour rendre praticable le site, mais force a été de constater que le temps maussade n’a pas dissuadé la foule de se rendre au plan d’eau des Tirelles pour participer au comice organisé par le canton à Cloyes-sur-le-Loir, les 4 et 5 juin.
Et cette proximité du public a dû rassurer les éleveurs qui ne voient pas venir le bout de la crise.
C’est d’ailleurs ce que s’est empressé de rappeler aux élus, qui bouclaient avec les officiels la traditionnelle tournée inaugurale, l’éleveur de La Bazoche-Gouët, Daniel Gueret : « Il va falloir prendre ça en main sérieusement, avant qu’il ne soit trop tard », leur a-t-il lancé, ajoutant : « C’est cent euros* qui nous manquent aujourd’hui. Si nous voulons conserver nos élevages et leur valeur ajoutée, il faut garantir un prix aux éleveurs ! Nous avons des richesses mais le marché nous fait crever. »
Avant cela et sous la houlette de Jean-Claude David, les officiels ont pris le temps de faire le tour des quelque soixante-dix exposants réunis pour le comice. L’occasion de prendre le pouls du territoire ou de se renseigner sur le prix de la dernière moissonneuse-batteuse.
Dans cet exercice, le député Philippe Vigier s’est montré particulièrement à l’aise, il faut dire qu’il était sur ses terres et qu’il connaît littéralement tout le monde...
En passant par le stand de la FDSEA, son président, Jean-Michel Gouache, lui a rappelé le retour de la loi biodiversité devant l’assemblée : « Nous y serons, vent debout ! », a assuré le député.
À l’issue de l’inauguration, rassemblés sur le ring devant lequel avaient pris place les trois vaches grandes championnes des concours départementaux — la normande Jalousie, la jersiaise Future et la prim’holstein Figurine —, les officiels n’ont pas oublié le contexte dans leurs discours.
« L’Eure-et-Loir est une terre d’élevage et un comice est une manière de le mettre en valeur », a souligné le président de la chambre d’Agriculture, Éric Thirouin : « Néanmoins je dois redire à tous la difficulté extrême dans laquelle nous sommes », avant de lancer aux visiteurs : « Achetez français, c’est essentiel pour nous ! »
Changeant de casquette, il a rappelé aussi que la promesse d’une enveloppe de cinq cent mille euros pour les éleveurs, faite par le Premier Ministre, Manuel Valls, et son ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, lors de leur déplacement à Auneau, le 1er avril, n’avait toujours pas été tenue.
« J’ai entendu ces messages forts et ferai tout pour remonter ces informations », a promis le sous-préfet de l’arrondissement, Emmanuel Bafour.
Dans son discours, Philippe Vigier a noté l’aspect festif de l’événement et souligné les perspectives ouvertes par le numérique : « Nous faisons tout pour bâtir l’agriculture de demain ! », a-t-il conclu. En tous cas, rendez-vous l’année prochaine, les 24 et 25 juin, à La Bazoche-Gouët.
*pour mille litres de lait, ndlr.