Avec les agriculteurs multiplicateurs, une expérimentation sur le broyage des bords de route
Afin de protéger les cultures potagères contre le croisement avec des plantes sauvages tout en préservant la sécurité routière, le conseil départemental, avec le Syndicat des multiplicateurs de semences, a mis en place une expérimentation sur le broyage des bords de route.
Une démarche de coopération entre communes, agriculteurs, entreprises et conseil départemental a permis de mettre en place une expérimentation de broyage des bords de route sur le secteur Villerbon, Mulsans et La Chapelle-Saint-Martin.
« Cette expérimentation présente un double objectif : la sécurité routière et la protection des cultures potagères contre la pollution de plantes sauvages type carotte et chicorée », explique Jean-Michel Ombredane, président du Syndicat des multiplicateurs de semences de Loir-et-Cher.
Ainsi, au lieu d’effectuer la coupe générale (fossé inclus) à l’automne, les agents communaux ont procédé à cette fauche courant juin pour éviter la pousse des carottes sauvages (floraison en juin-juillet).
La pertinence de cette nouvelle organisation sera évaluée grâce aux bulletins d’analyse de pureté communiqués par les entreprises : le bilan 2016 sera comparé aux trois années précédentes.
Dans ce cadre, une réunion a été organisée par le syndicat le 16 juin à Mulsans afin de présenter cette filière aux forts enjeux. « La filière française est le premier exportateur mondial et le Centre Val-de-Loire, la première région française en matière de surface », souligne Nathalie Dedieu du Gnis Orléans (Loiret).
Face aux freins à la production (baisse du nombre d’agriculteurs multiplicateurs et de ruches pour la pollinisation, difficultés à fidéliser la main d’œuvre occasionnelle...), la filière s’organise : collaboration avec les apiculteurs et création en 2008 du Groupement d’employeurs des semenciers ligériens présidé par Guillaume Baucher (trente-deux adhérents et deux CDI).
« Cette réunion a permis de mieux comprendre votre problématique et de voir les éléments de la qualité de votre production. Cela nous renforce dans notre choix. C’est dans l’intérêt de tous de trouver un juste équilibre », a conclu Bernard Pillefer, vice-président du conseil départemental en charge des routes et infrastructures.