Au pays des contes avec Sabine Richard
Conteuse professionnelle, Sabine Richard exerce ses talents au sein des écoles, des bibliothèques ou bien de sites historiques comme Vaux-le-Vicomte.
Des écoles aux châteaux de la vallée du Petit Morin (au nord Seine-et-Marne) — où elle vit — en passant par les quatre coins de l’Hexagone voire de l’étranger, Sabine Richard exerce son activité de conteuse depuis plus de vingt ans.
Jeune, elle se rêve comédienne. Face aux difficultés pour percer, elle devient bibliothécaire.
C’est sur son lieu de travail, où elle se découvre une passion pour les albums pour enfants, que Sabine Richard commence à raconter des histoires. « J’ai alors retrouvé le même plaisir qu’au théâtre. »
Suite à la naissance de son second enfant, cette Savoyarde d’origine arrête de travailler. Très rapidement, elle s’ennuie et reprend une activité de conteuse, bénévolement.
Face au succès, elle décide d’en faire son métier et choisit le statut d’indépendante et non d’intermittente du spectacle.
Au sein des écoles, auprès d’associations et au cœur de monuments historiques — notamment au château de Champs-sur-Marne —, elle narre des histoires et veut tordre le cou à une idée reçue : « Non, le conte n’est pas destiné qu’aux petits, bien au contraire. »
Aujourd’hui, Sabine Richard est l’une des deux conteuses qu’on retrouve au château de Vaux-le-Vicomte et à celui de Blandy-les-Tours.
Très prolixe au sujet de son activité, elle se décrit comme un artisan de la parole plus qu’une artiste et regrette que « le métier de conteur ne soit pas reconnu, contrairement au travail de comédien. Quelle est la différence avec un one man show mis à part que nous sommes des passeurs d’histoire et non d’une image ? »
La conteuse aime se nourrir des autres, des lieux ou de différents mondes artistiques. Ainsi, elle joue son spectacle « Lettres à Adèle », sur la guerre 1914-18 accompagnée d’une musicienne.
Elle a également exercé au sein du Musée des arts et métiers à Paris, où elle a apprécié d’amener le conte dans un lieu scientifique. Elle travaille aussi sur des projets alliant conte et danse.
De « Et si je te racontais la Première guerre », destiné aux enfants de primaire, à « Lettres à Adèle » ou « les métiers de Pierrot » pour les petits, ce qui fait vibrer la conteuse ce sont les moments de rencontres et de partage avec le public.
Elle garde un souvenir ému de certaines représentations comme à Québec devant d’anciens combattants ou à Casablanca (Maroc), l’un des pays du conte.