Au lycée horticole La Salle Igny, élèves et professeurs s’impatientent
Pour rouvrir début juin, le lycée horticole La Salle Igny se réorganise pour accueillir élèves et professeurs dans les meilleures conditions. Vers un retour à la normale… sous bonne garde en somme.
Le couperet est tombé. Situé à Igny en zone rouge, dans l’Essonne, le lycée horticole La Salle Igny ne rouvrira ses portes que le 2 juin. Un temps jugé « nécessaire » par le directeur d’établissement, Vincent de Léglise, « pour finaliser la mise en place des dernières mesures sanitaires imposées par les ministères de l’Agriculture et de l’Éducation nationale ».
Le protocole ministériel est strict : achat de masques, gel hydroalcoolique, thermomètres, signalétique et marquage au sol, encadrement des entrées et des sorties, rappel des distanciations sociales et du lavage des mains… Tout a été étudié pour que les élèves soient protégés et se sentent en sécurité.
Quid de cette nouvelle organisation ? « Très concrètement il a fallu recalibrer nos services, explique Vincent de Léglise. La demi-pension fonctionnera ; nous aurons trois services au lieu d’un. Il y aura un élève par table et tous regarderont dans la même direction ». Pour les pensionnaires, « il n’y aura qu’un élève par chambre ».
Fort heureusement l’établissement avait quelques chambres disponibles.
Pour l’heure, la continuité pédagogique se poursuit : « Les élèves reçoivent des cours et sont en interaction avec leurs professeurs par visioconférences et échanges de documents avec vérifications des apprentissages. C’est un travail de dentelle bien sûr mais la majorité des élèves suit. Les quelques problèmes rencontrés ont surtout été d’ordre technique : manque de matériels informatiques, mauvaises connexions Internet… ».
« Globalement nous sommes assez satisfaits de cette période, ajoute le directeur d’établissement qui a personnellement veillé à contacter certains élèves pour juger de leur motivation et régler certaines situations. Mais maintenant, il est temps et très important qu’ils reviennent en cours. Je n’imagine pas qu’ils soient cinq mois sans formation et sans rétablir des liens de socialisation ».
« Nous avons aussi anticipé les craintes des parents en leur adressant un protocole de reprise d’activité avec l’ensemble des mesures prises, explique le directeur d’établissement. De même, les emplois du temps des professeurs ont été réaménagés afin qu’ils ne se déplacent pas pour deux ou trois heures ».
Quid du moral des troupes ? « On note une impatience de se retrouver du côté des élèves comme des professeurs ou des formateurs, explique Vincent de Léglise. Nul doute que cette période si particulière aura été très féconde pour l’avenir, notamment pour ceux qui jusqu’à présent n’aimaient pas beaucoup l’école ».
Laurence Augereau