OGM
Arrachage de plants de maïs OGM en Haute-Garonne
Une centaine d'opposants à la culture de maïs OGM, militants de Greenpeace et faucheurs volontaires emmenés par le député européen José Bové, ont arraché le 2 mai des plants de maïs transgénique dans un champ en Haute-Garonne, a constaté l'AFP. Selon les militants, la parcelle aurait été plantée quelques jours avant la parution au journal officiel le 15 mars d'un nouvel arrêté d'interdiction de la culture de MON 810 par le ministère de l'Agriculture. Le Conseil d'État, saisi en référé par l'Union française des semenciers et l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM) qui contestent cet arrêté, doit statuer en référé le 5 mai ou en début de semaine. L’AGPM et la Fédération Nationale de la Production des Semences de Maïs et de Sorgho (FNPSMS) ont réagi par le biais d’un communiqué le même jour. Ils qualifient les opposants à la culture de maïs OGM de « délinquants-faucheurs ». « De tels actes, qui relèvent non pas de la « vigilance citoyenne » mais de la voyoucratie en bande organisée, sont la conséquence d'une gestion politique déplorable de ce dossier conjuguée à un silence laxiste des pouvoirs publics et à l'absence de réelles condamnations pénales et financières », commentent les deux organisations. De son côté, le ministère de l'agriculture a diffusé un communiqué le même jour, ne se prononçant pas sur l'action des arracheurs mais indiquant que, "s’il s’avère que ces semis (NDLR : ceux qui ont été fauchés et d'autres d'un autre exploitant) sont bien OGM, la réglementation prévoit leur destruction afin d’éviter tout risque de dissémination".