Anne-Sylvie Raimbault, maman de cœur
Déjà maman de deux enfants, Anne-Sylvie Raimbault est devenue famille d’accueil pour l’association Mécénat chirurgie cardiaque. En un an, elle a accueilli trois bébés africains pour des opérations du cœur.
Anne-Sylvie Raimbault a deux enfants, « et trois autres de cœur, en Afrique ». Depuis un peu plus d’un an, elle est devenue famille d’accueil pour l’association Mécénat chirurgie cardiaque.
Chez elle, à Croissy-sur-Seine dans les Yvelines, elle a déjà accueilli trois bébés, tous atteints de lourdes pathologies cardiaques et venus se faire opérer en France grâce à l’association : « Il y a eu Lucas, huit mois, venu du Cameroun, puis Soungalo, quinze mois, du Burkina Faso et dernièrement Behajaina, six mois, de Madagascar. »
L’aventure a commencé par « de longues discussions avec mon mari, mes enfants, l’association et d’autres familles d’accueil. Il fallait que tout le monde soit d’accord et qu’on se prépare à vivre cette aventure fabuleuse mais riche en émotions. Accueillir un enfant malade, c’est carrément les montages russes. »
Accueil à l’aéroport, adaptation à la maison, visite pré-opératoire, opération, séjour en réanimation, convalescence... en deux mois, « les enfants renaissent », affirme celle qui est coach en développement personnel.
Pour chacun d’eux, Anne-Sylvie dit avoir ressenti « un lien immédiat : on prend cet enfant comme si c’était le nôtre et on lui donne tout l’amour nécessaire à sa guérison », en sachant toutefois qu’il faudra, à l’issue de sa convalescence, le laisser repartir chez lui, à l’autre bout du monde.
« On se prépare à cela avant même d’accueillir l’enfant. Il faut accepter qu’ensuite, il reprenne le cours de sa vie, dans son pays, avec sa famille, et que ce séjour avec nous ne soit qu’une parenthèse, qu’un chapitre de sa vie. »
Un chapitre qui ne se referme pas toujours complètement. Anne-Sylvie et sa famille ont régulièrement des nouvelles de Lucas, Soungalo et Behajaina.
« Plusieurs mois après, je les vois toujours sourire, chanter, danser, courir sur des vidéos ou via Skype. Et quel plus grand bonheur que le sourire d’un enfant... »
Avec l’aval de sa famille, Anne-Sylvie a déjà prévu d’accueillir de nouveaux petits malades dans les mois à venir. « Mon fils de treize ans a résumé nos sentiments de façon très touchante. Il m’a dit : “c’est un peu comme sauter pour la première fois d’un plongeoir de cinq mètres. On a peur, on hésite et puis d’un seul coup, on se lance sans trop savoir pourquoi et ensuite, on a vraiment très envie de recommencer.” »