Territoire
Agglopolys visite la Chèvrerie du Fay à Chitenay
Mardi 9 novembre, Christophe Degruelle, président de la communauté d'agglomération de Blois Agglopolys, accompagné de plusieurs élus, a visité la Chèvrerie du Fay, à Chitenay.
Mardi 9 novembre, Christophe Degruelle, président de la communauté d'agglomération de Blois Agglopolys, accompagné de plusieurs élus, a visité la Chèvrerie du Fay, à Chitenay.
Tous les mois, Christophe Degruelle, président d’ Agglopolys (communauté d'agglomération de Blois), a pris pour habitude de visiter des entreprises de son secteur. « Nous visitons tout type d'entreprises : du tertiaire, du secondaire, de l'agricole. L'idée est de leur montrer notre soutien, d'entrer en contact avec elles pour comprendre leurs préoccupations, leurs problématiques, leurs enjeux… », affirme le président d'Agglopolys. Mardi 9 novembre, il s'est rendu à la Chèvrerie du Fay, à Chitenay. Celle-ci a été créée par Amandine André et Lola Jouan en mars 2020. Les deux jeunes agricultrices produisent du lait de chèvre destiné à une transformation fromagère en AOP Selles-sur-Cher.
Un rêve d'enfant
L'idée de monter une chèvrerie trotte dans la tête de Lola Jouan et Amandine André depuis l'enfance. Cousines, elles avaient pour habitude, étant plus jeunes, de se retrouver en vacances à Chitenay chez leur grand-mère, agricultrice. Au fil de leurs jeux, de leurs discussions, elles s'imaginent s'installer ensemble en élevage caprin.
Pourquoi les chèvres ? Aucune d'elles ne sait vraiment l'expliquer. « On a toujours eu une passion pour cet animal. On ne sait pas trop d'où ça vient. Notre grand-mère n'en avait pas pourtant. Mais en grandissant, en réalisant des stages en chèvrerie, notre intérêt s'est confirmé. Les chèvres sont des animaux très affectueux, intelligents, c'est ce qui nous plaît aujourd'hui », confie Amandine André.
Les deux jeunes femmes se forment alors à l'agriculture et plus particulièrement à l'élevage caprin et à la transformation. Leurs diplômes et diverses expériences professionnelles leur permettent de mûrir peu à peu leur projet et de le concrétiser en mars 2020, date de leur installation.
Néanmoins, elles ont dû attendre plusieurs mois pour mettre leur atelier en production. « Nous nous sommes installées juste à côté de notre grand-mère et de l'exploitation de mon père. Il n'y avait pas de bâtiment sur le terrain au départ. Nous avons donc dû attendre que la construction de notre chèvrerie soit terminée », indique Lola Jouan. La transformation a quant à elle démarré en février dernier.
Fromages et rillettes en vente directe
Lola Jouan et Amandine André élèvent actuellement 80 chèvres en production, six boucs et une quarantaine de chevrettes en race alpine chamoisée. « Notre objectif est de monter à 120 ou 130 chèvres d'ici à deux ans pour atteindre notre équilibre. » Le cahier des charges de l'AOP Selles-sur-Cher impose aux agriculteurs d'avoir au moins 85 % des aliments issus de la zone d'appellation. « Mais nous, nous sommes à bien plus que cela, car c'est mon père qui nous fournit les céréales. Nous achetons de la luzerne sur pied à des voisins et nous cultivons 10 hectares de prairies pour faire du foin et de l'enrubannage », précise Lola Jouan.
Les deux jeunes femmes ont fait le choix d'avoir deux périodes de mises bas et donc de désaisonner un de leur lot. Elles peuvent ainsi produire des fromages tout au long de l'année : du selles-sur-Cher bien sûr, mais aussi des crottins, des faisselles, des bûches… Les éleveuses font également appel à un sous-traitant pour transformer leurs chevreaux en rillettes. Les mâles sont ainsi engraissés jusqu'à l'âge de 8 mois. « Nous aimerions développer cette partie viande en transformant également nos veilles chèvres », indique Amandine André.
L'intégralité des produits de la Chèvrerie du Fay sont commercialisés en vente directe. « Nous faisons principalement de la vente à la ferme. Nous allons également sur un marché, à Cour-Cheverny et avons commencé à démarcher des épiceries et des restaurants », expliquent-elles.