Abris et clairières bellifontains
La technique du cliché-verre était à l’honneur d’une exposition à Barbizon (Seine-et-Marne) au sein de la maison-atelier de Théodore Rousseau.
Dans le cadre d’un projet initié par la Drac (Direction régionale de l’action culturelle) Île-de-France, deux artistes photographes, Claire Tenu et Fanny Béguery, en résidence au collège Christine-de-Pisan de Perthes-en-Gâtinais (Seine-et-Marne), ont mené avec des enseignants et des élèves de classes de sixième et quatrième un projet culturel et artistique autour de la forêt de Fontainebleau.
Lectures, promenades et découvertes de l’art rupestre étaient au programme de ce projet mené en lien avec les musées des peintres de Barbizon et de la préhistoire de Nemours.
Entre puits de lumière, branchages, feuilles… les clichés des collégiens, développés en argentique au sein d’un laboratoire installé au collège, sont riches en éléments visuels.
Les travaux ont abouti à une exposition intitulée Abris et clairières mi-juin au sein de la maison-atelier du peintre Théodore Rousseau à Barbizon. L’exposition rassemblait une sélection des productions des activités artistiques proposées aux élèves.
« Nous souhaitions que le montage de tous ces éléments hétérogènes constitue un espace d’expérience poétique où les enjeux de la représentation inscrits dans l’histoire de l’art résonnent avec les formes concrètes de leur perception et de l’imagination des enfants sur le territoire environnant », expliquent deux artistes photographes.
Elles ont choisi de mettre en avant la technique du cliché-verre, une pratique née vers le milieu du XIXe siècle, quand la question du report sur papier d’une image photographique se posa. Les peintres de l’école de Barbizon, Camille Corot et dans une moindre mesure Jean-François Millet et Théodore Rousseau, l’ont utilisée.
Le cliché-verre est un procédé photographique qui combine le dessin, la photographie et la gravure. Cette méthode permet de peindre, graver ou dessiner en négatif sur une surface transparente.