10èmes Ovinpiades des Jeunes Bergers : J-10 : Qui sera le champion 2015 ?
Les Ovinpiades des Jeunes Bergers, compétition organisée par Interbev Ovins et l’ensemble de la filière ovine, ont pour objectif de promouvoir le métier d’éleveur ovin et de susciter de nouvelles vocations auprès des élèves des établissements agricoles.
L’année 2015 marque la 10ème édition de cet évènement sportif, fédérateur, et désormais incontournable pour la production ovine. Les champions des années précédentes seront présents.
Au salon de l’agriculture, les jeunes bergers relèvent le défi de la finale nationale
1) Les épreuves individuelles
Pour cette 10ème saison, près de 100 établissements agricoles ont présenté des candidats aux 19 sélections régionales de l’automne 2014 / hiver 2015. Au total plus de 750 élèves, âgés de 16 à 24 ans suivant une formation agricole (CAPA au BTS) se sont disputés une place pour la finale nationale. A l’issue des sélections régionales, chaque région est représentée par 2 finalistes. 37 jeunes bergers dont 6 filles viendront conquérir le titre national de Meilleur Jeune Berger, ce samedi 21 février 2015, au Salon International de l’Agriculture, Porte de Versailles à Paris.
Pour devenir Meilleur Jeune Berger de France, ils devront se soumettre à une série d’épreuves alliant théorie et pratique :
• L’évaluation de l’état d’engraissement et poids d’agneaux de boucherie. Le candidat doit être capable d’évaluer en 2min30 l’état d’engraissement 3 agneaux, en leur attribuant une note de 1 à 4, conformément au classement EUROP (grille de référence des états d’engraissement) et en estimant le poids vif de chacun d’entre eux.
• L’appréciation de l’état de santé d’une brebis. Le concurrent doit contenir une brebis désignée par le jury parmi un lot de plusieurs femelles, et de réaliser en moins de 6 minutes l’appréciation de son état de santé : prise de température, observation de la 3ème paupière, de la dentition, des pieds et de la mamelle.
• Le parage des onglons. A l’aide d’une cage de retournement qui facilite la manipulation des animaux, les jeunes taillent les onglons d’une brebis. Le jury chronomètre et note la précision du geste, la manipulation de l’animal, et le respect des consignes de sécurité.
• Le tri de brebis avec lecture de boucles électroniques. Les candidats ont pour mission de faire passer un lot de 15 brebis dans un couloir de contention, en isolant 3 brebis repérées grâce à leur puce électronique.
• La manipulation et l’évaluation de l’état corporel. Le concurrent a 3 minutes pour donner une note d’état corporel à 3 brebis. Puis il doit saisir une brebis, la faire sortir du parc, la faire marcher suivant un parcours balisé, l’asseoir dans une zone définie, et la relâcher dans le parc d’attente. La précision de la notation, des techniques de notation et de manipulation sont alors évaluées, en veillant à ne pas favoriser la force devant le savoir-faire.
• Quizz. Cette épreuve écrite a pour objectif de valider les connaissances du candidat sur l’élevage ovin : filière, alimentation, reproduction, génétique, santé ...
• Reconnaissance des races. Les candidats doivent reconnaître les races de 10 moutons ; en France, on trouve 56 races ovines et plus de 40 d’entre elles seront présentes au Salon de l’Agriculture de Paris 2015.
Pour chaque épreuve, le jury est composé de 2 ou 3 personnes : un éleveur, un technicien et/ou un enseignant agricole. Maîtrise de soi, ténacité, force, rapidité, combativité, technicité, motivation… sont les qualités nécessaires pour remporter les Ovinpiades des Jeunes Bergers.
Les résultats seront mis en ligne, à partir de 18h30, sur le blog des Jeunes Bergers : http://ovinpiades.hautetfort.com
2) l’épreuve collective
Depuis 2010, une épreuve collective est également proposée aux établissements agricoles participant ou non aux épreuves individuelles des Ovinpiades. L’objectif des Ovinpiades collectives est de permettre à un groupe d’élèves d’une même formation de réfléchir à l’élevage ovin, ses atouts, ses opportunités, sa technicité… et d’approfondir ainsi leurs connaissances sur la filière ovine et ses métiers.
En 2015, les équipes ont réalisé un outil de promotion de la production ovine, sur le thème : «L’élevage ovin de nos régions». Chaque équipe a dû prendre 5 photos répondant au thème défini et illustrant : l’identité et le territoire, le lien homme-animal, le produit, la modernité et l’innovation en élevage, ainsi qu’une thématique libre. Ces photographies doivent valoriser l’élevage ovin. Chaque équipe a présenté un support indiquant la méthodologie suivie et un plan d’actions valorisant les photos.
Après des sélections interrégionales, 5 groupes finalistes viendront soutenir leur projet devant un jury composé de professionnels de l’élevage et de la communication.
Les Ovinpiades, 10 ans d’un succès grandissant
Les Ovinpiades des Jeunes Bergers sont très appréciées des jeunes compétiteurs et de leurs enseignants. Toutes les régions de France participent désormais à ce challenge, et depuis 10 ans, le niveau technique de la compétition ne cesse d’augmenter. En effet, elles permettent d’appréhender l’élevage ovin au travers de gestes concrets et d’échanger avec les professionnels de la filière, dans une ambiance conviviale. Elles incitent également les enseignants à consacrer davantage de temps à présenter cette production et ses atouts.
La filière a évalué l’impact des Ovinpiades par des enquêtes auprès des jeunes et des enseignants :
• 4 000 jeunes ont été sensibilisés grâce aux Ovinpiades ces 3 dernières années
• 90% des jeunes affirment que cette action leur a permis de découvrir cette production qu’ils connaissaient peu ou pas du tout, et d’en avoir une meilleure image
• 46% des enseignants affirment parler davantage de la production ovine aujourd’hui qu’il y a 3 ans à leurs apprenants.
Les Ovinpiades, pour susciter des vocations auprès des jeunes
La filière ovine est aujourd’hui caractérisée par une forte demande en main d’œuvre. Pour conserver son niveau de production, elle doit installer entre 8 à 10 000 éleveurs dans la prochaine décennie, et donc plus que doubler le nombre actuel d’installations annuelles. En effet, dans les 10 années à venir, 59% des éleveurs de brebis partiront à la retraite, et ces éleveurs détiennent 44% du cheptel français.
Or, grâce à une conjoncture économique favorable, une installation plus sereine et optimiste est possible ; l’élevage ovin demande un besoin limité en capitaux par rapport à d’autres productions.
Notre région sera représentée par Camille Plantier et Quentin Aublanc et pour découvrir l’ensemble des candidats et des projets voir nos pièces jointes.