La FNSEA 45 au congrès de la FNSEA
Une délégation du Loiret a participé au congrès de la FNSEA du 25 au 27 mars à Grenoble (Isère). Un moment important de la vie du syndicat. Retour.
Une délégation du Loiret a participé au congrès de la FNSEA du 25 au 27 mars à Grenoble (Isère). Un moment important de la vie du syndicat. Retour.
Le congrès de la FNSEA s’est déroulé du 25 au 27 mars à Grenoble, en Isère. Une délégation de la FNSEA 45 a participé à l’événement avec les élus des six départements de la région Centre. Plus de 1 200 participants de toute la France étaient réunis pour ce moment important de la vie du syndicat.
Le congrès a pour rôle de faire un point sur l’année précédente, une année bien chargée avec de nombreuses manifestations mais aussi de nombreuses promesses. Dans son discours de clôture, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a précisé : « Nous avons vu notre mobilisation agricole sans précédent se heurter à une instabilité politique peu commune, jamais nous n’avons baissé les bras ». Il a poursuivi sur les élections aux chambres d’Agriculture : « L’alliance JA/FNSEA demeure largement majoritaire ». Conscient des votes contestataires, il a ajouté : « Forts de nos valeurs, forts de notre expérience et des enseignements hérités de plusieurs générations de syndicalistes responsables et combatifs, nous tirons les conséquences de notre recul ».
La FNSEA se transforme
L’avenir est encore plus important. La FNSEA s’est engagée à féminiser son réseau. Arnaud Rousseau a précisé : « Ce congrès fera date dans notre histoire syndicale puisqu’il restera celui durant lequel nous avons pris la décision de réserver au moins 25 % des sièges de notre conseil d’administration aux femmes ».
Le congrès a permis d’échanger avec les FDSEA sur la transformation du réseau. Le président de la FNSEA a ajouté : « Une accélération de notre transformation pour être en phase avec les besoins et les attentes des agriculteurs, être plus lisibles dans notre structuration et notre projet, plus efficaces dans la défense des intérêts de tous, tous les territoires et productions confondus, plus combatifs pour être à la hauteur des défis qui attendent les agriculteurs français et notamment celui du renouvellement des générations ».
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La politique européenne
La FNSEA propose à l’Europe quatre moyens pour faire de l’acte de production un objectif prioritaire. Cela passera par un budget Pac dédié, en hausse et indexé sur l’inflation. Une Politique agricole commune sans distorsions entre les pays pour ne pas créer une concurrence déloyale. L’agriculture doit être plus compétitive, cela passera par une simplification des normes. Le soutien au développement et à l’innovation est indispensable pour lever les freins qui ralentissent les programmes de recherche.
Arnaud Rousseau interpelle la ministre
La loi Egalim a été créée pour que les tarifs des produits agricoles partent du prix de l’agriculteur et pas du tarif que l’on souhaite sur l’étalage. Arnaud Rousseau a interpellé la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard : « Non aux constructions de prix en marche arrière qui perdurent ! Non aux centrales d’achat européennes qui contournent les lois Egalim ! Et non aux négociations qui s’affranchissent du prix de la matière première agricole ! Contrôlez, Madame la Ministre, contrôlez et sanctionnez ! ». La proposition de loi Entraves, pour lever les contraintes au métier d'agriculteur, déjà validée au Sénat était en attente de date pour passer à l’Assemblée nationale*. « Madame la Ministre, quand on s’engage publiquement sur une date devant les agriculteurs, la moindre des choses est de s’y tenir ! Oserez-vous, en dehors de la caisse de résonance médiatique du Salon de l’agriculture, nous donner une date et, enfin, vous y tenir ? », lui a demandé le président de la FNSEA. Et de conclure : « Reprenez votre place, reprenez la main sur l’administration ! Je vous le dis à vous, mais ce sujet m’est porté par tous les ministres que je rencontre : ils m’expliquent la difficulté de diriger leur administration. Il n’est plus tolérable de voir des fonctionnaires de l’État se comporter comme des militants politiques qui défient l’autorité des ministres ! ».
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*Cette proposition de loi dite Entraves sera examinée le 26 mai à l'Assemblée nationale, a finalement décidé le gouvernement, mettant fin aux espoirs des syndicats agricoles de voir le calendrier accéléré, a-t-on appris le 3 avril.
Premier congrès pour Dominique Bouin
Dominique Bouin, président de la section des bailleurs à la FNSEA 45, a participé au congrès. Il partage son expérience : « C'est un peu par hasard que j'ai pu passer une journée au congrès à Grenoble — nous passions la semaine chez notre fils qui habite à 25 kilomètres. C'est vraiment impressionnant lorsque vous arrivez dans cet amphithéâtre rempli d'agricultrices et d'agriculteurs venus partager leurs passions pendant trois jours. C'est XXL par rapport à des congrès de fermiers ou bailleurs auxquels j'ai pu participer. Mais le fond est le même : le partage d'expérience. D'ailleurs, ça a été l'occasion de retrouver de vieilles connaissances ainsi que des administratifs parisiens, l'occasion pour eux de mesurer les demandes provenant du terrain. Ce congrès permet à tout responsable de dire haut et fort ce qui ne va pas, mais aussi ce qui a été gagné dans l'année écoulée. Les échanges avec nos responsables de la Grande Maison sont sincères pour garder le lien avec la base départementale. N'hésitez surtout pas, si un jour vous voulez partager ces moments inoubliables, ça vaut le coup. C'est aussi la force du syndicalisme qui nous unit ».
Pascal Chateigner partage son expérience
Pascal Chateigner, administrateur de la FNSEA 45, a participé au congrès. Il revient sur une des grandes décisions : « Je suis pour la féminisation du réseau FNSEA, sachant que les femmes représentent 30 % des chefs d’exploitation. Les agricultrices en grandes cultures sont moins nombreuses. L’objectif de 25 % de femmes me paraît difficile à atteindre. Je les encourage vivement à rejoindre nos instances. Pour la matinée de clôture, j’ai trouvé les présidents JA et FNSEA très combatifs. J’ai trouvé une ministre de l’Agriculture qui a l’air de vouloir nous soutenir, espérons que ce ne soit pas que des paroles ! ».
